Cession de la banque de détail d’HSBC France: syndicats inquiets

AWP

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Lancement d’une procédure de droit d’alerte suite aux nouvelles incertitudes autour du projet.

Les élus du personnel de la branche européenne d’HSBC ont voté lundi le lancement d’une procédure de droit d’alerte concernant le projet de cession des activités de banque de détail en France à My Money Group, qui a du plomb dans l’aile, a appris mardi un journaliste de l’AFP, de source syndicale.

Tous les élus ont voté en faveur de ce processus, a déclaré à l’AFP Eric Poyet, représentant syndical FO au CSE, confirmant une information du journal les Echos.

Alors qu’une procédure de droit d’alerte était déjà en germes, face au «flou plus ou moins artistique qui régnait à la fois autour de l’avenir de la banque, pour ceux qui vont rester, comme pour l’avenir de ceux qui vont partir», les nouvelles incertitudes autour du projet n’ont fait «que confirmer les craintes», affirme M. Poyet.

Mi-avril, HSBC Continental Europe, l’entité européenne basée à Paris du géant bancaire, a annoncé que la vente des activités de banque de détail en France à My Money Group, contrôlé par le fonds américain Cerberus, était désormais «moins certaine».

Les hausses successives de taux d’intérêt décidées par les banques centrales ces derniers mois pour tenter de juguler l’inflation ont eu pour effet de bouleverser la valorisation des actifs, et avec eux les fonds propres, des établissements bancaires.

Ceux de My Money Group ne lui permettraient plus de satisfaire les exigences du régulateur si l’opération venait à se faire comme prévu au deuxième semestre 2023, a affirmé l’entité européenne de HSBC.

Ce revirement de situation «interpelle encore plus sur la solidité du projet, d’où l’intérêt d’avoir des informations factuelles sur la vision industrielle et stratégique de notre hypothétique repreneur», souligne M. Poyet.

La procédure va permettre, à moins que la direction ne la conteste devant un tribunal, de diligenter une enquête indépendante qui pourra interroger la direction et rendre un avis, lequel sera ensuite présenté au conseil d’administration qui devra y répondre par écrit.

«Nous prenons acte de la décision» du CSE, a réagi la banque.

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