Le groupe espagnol a engrangé au total 1,52 milliard d’euros de profits sur la période allant de juillet à septembre, soit une hausse de 72% par rapport au chiffre du troisième trimestre 2022.
La banque espagnole Caixabank a dégagé un bénéfice en forte progression au troisième trimestre grâce au niveau élevé des taux d’intérêts, qui ont dopé ses marges commerciales et compensé l’impact d’un impôt exceptionnel instauré par Madrid début janvier.
Le groupe espagnol a engrangé au total 1,52 milliard d’euros (1,44 milliard de francs) de profits sur la période allant de juillet à septembre, soit une hausse de 72% par rapport au chiffre du troisième trimestre 2022 (884 millions d’euros).
Ce résultat, qui fait suite à un premier semestre solide (2,14 milliards de bénéfice net), est supérieur aux prévisions des analystes interrogés par Factset, qui tablaient en moyenne sur 1,38 milliard de bénéfice net.
Sur les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice de Caixabank s’établit à 3,66 milliards d’euros, soit 48% de plus que sur la même période l’an dernier, précise la banque espagnole dans un communiqué.
«Dans un contexte de normalisation des taux d’intérêt, nous avons enregistré un résultat solide grâce à une bonne dynamique commerciale et à une gestion prudente du risque de crédit», souligne le directeur général de Caixabank, Gonzalo Gortázar.
La banque a également bénéficié des synergies issues de fusion avec Bankia, conclue en 2021, qui a donné naissance à la première banque d’Espagne en termes d’actifs zn Espagne - Caixabank restant devancée par Santander et BBVA en terme de présence internationale.
Au cours des neuf premiers mois de l’année, Caixabank a par ailleurs réussi à porter les dépôts de sa clientèle à 619 milliards d’euros, un montant stimulé par «l’utilisation de produits d’épargne à long terme», explique-t-elle.
Le bénéfice des neuf premiers mois de l’année aurait été encore plus élevé sans l’impôt exceptionnel sur les grands groupes financiers mis en place par le gouvernement espagnol pour financer des mesures de soutien au pouvoir d’achat des ménages.
Cet impôt, contre lequel les banques n’ont cessé de ferrailler, devrait rapporter à l’Etat 1,5 milliard d’euros en 2023 comme en 2024. Il a poussé Caixabank à provisionner 373 millions d’euros pour son exercice 2023.
Conçu à l’origine comme temporaire, il pourrait être pérennisé en vertu d’un accord scellé mardi par la coalition de gauche actuellement en exercice en Espagne, et qui cherche à se faire reconduire au pouvoir. Cet accord a suscité une levée de boucliers dans le monde de l’entreprise