TINA, inflation et Ukraine

Eric et Constantin Sturdza, Eric Sturdza Investments

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L'équipe du Sturdza Family Fund explore la volatilité des marchés à la lumière des actions des banques centrales et du conflit en Europe.

Développement de marché

Qualifier le mois de mars comme volatil, le terme est faible ! Suite à l'invasion de l'Ukraine, les marchés boursiers ont violemment réagi à l'incertitude générée par cet épisode historique. L'Europe a été la principale victime de cette volatilité, les premiers jours du mois ayant été marqués par des corrections quotidiennes accompagnées d’une flambée du coût de l'assurance du risque action (VIX et V2X), avant de finalement rebondir et d'afficher des performances positives. Les craintes de détérioration des relations avec la Chine ont catalysé une forte baisse dans la région, qui a ensuite été partiellement inversée par des paroles fortes du gouvernement chinois sur son intention de stabiliser les marchés.

Dans l'ensemble, une incertitude fondamentale s’est répandue parmi les opérateurs des marchés, ces derniers devenant perplexes devant la dynamique actuelle et sur ce qui était censé être le défi de l'année, à savoir l'inflation et sa répercussion sur la politique monétaire.

Compte tenu de cette visibilité limitée, le rebond des marchés d'actions a été frappant, reflétant probablement un mélange entre le sentiment négatif existant et la nature anticipative des marchés, marchés désormais orientés vers des classes d'actifs moins sensibles à l'inflation, dont les actions. Il est intéressant de noter que si l'acronyme TINA (There Is No Alternative) est devenu populaire, dans l'environnement de taux d'intérêt bas de ces dernières années, pour décrire la rareté des alternatives d'investissement viables autres que les actions, il semble que le marché ait à nouveau adopté les actions, cette fois pour leur capacité à générer des rendements ajustés à l'inflation.

Ce rebond s'est matérialisé malgré la hausse de 0,25% du taux directeur de la Réserve fédérale et l’annonce par cette dernière de prévision d’accroissements de taux futurs en raison du faible taux de chômage et du niveau élevé de l'inflation, qui semblent persister pour les trimestres à venir. Les pressions sur les chaînes d'approvisionnement et les matières premières, décuplées par l'invasion russe en Ukraine, sont et resteront une des causes principales de l’inflation.

En effet, les prix des matières premières de base ont continué à augmenter au cours du mois, le pétrole, le gaz naturel et le nickel ayant tous connu une hausse à deux chiffres, les produits agricoles ont eux inscrit une hausse à deux chiffres. Cette dynamique pousse les économistes mondiaux à revoir à la baisse leurs prévisions de croissance, tandis que les banques centrales adoptent des positions plus restrictives. Dans le droit fil de cette dynamique, la courbe des taux américains s'est aplatie tout en remontant, suscitant un débat sur une éventuelle inversion et sur son pouvoir de prédiction de la récession. En Europe, les effets de l'agression russe sur les principaux indicateurs de la demande sont devenus plus évidents: la confiance des consommateurs a baissé en mars, les craintes inflationnistes en France ont atteint un niveau historique et les indicateurs ZEW et IFO concernant les entreprises allemandes ont également baissé au cours du mois.

Perspectives

Pour ce qui est de l'avenir, la visibilité reste limitée, les marchés restant axés sur l’évolution à court terme de la situation entre l'Ukraine et la Russie, tandis que l'inflation et les réactions des banques centrales continuent de peser sur les multiples de valorisation. Si la bonne dynamique économique des États-Unis soutient la surperformance par rapport à l'Europe, les pressions inflationnistes sont également plus présentes de l'autre côté de l'Atlantique, ce qui accroît notre attente d'une plus grande volatilité globale. Le positionnement conservateur du fonds, avec une faible duration du côté des obligationss à revenu fixe et une exposition relativement faible aux actions, reste le profil jugé approprié pour le marché actuel. La volatilité des marchés, telle qu'elle s'est manifestée au cours du mois, créera probablement des opportunités de réinvestissement dans des sociétés de qualité à l'avenir, et nous attendons l’imminente saison de publication pour obtenir des informations supplémentaires sur l’état concret du «terrain».

Compte tenu de l'incertitude régnante, le fonds conserve un profil globalement conservateur en saisissant les opportunités, principalement par la vente d'options de vente sur des noms existants, permettant de capturer des points d’entrées dans des sociétés attrayantes à des prix inférieurs en échange de primes importantes au vu du marché volatil.

 

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