Stratégies actions avec risque contrôlé

Sébastien Pache, Swiss Life Asset Managers

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Les placements en «maîtrise» des risques permettent, même actuellement, d’investir à long terme dans des actions.

Depuis que l’épidémie de coronavirus a éclaté, la croissance économique mondiale a été fortement freinée, et la récession s’est installée dans de nombreux pays. La pandémie et les mesures de protection qui en ont découlé paralysent l’économie.

Capacité de rendement et gage de stabilité

Après les fortes corrections observées, de nombreux investisseurs envisagent d’augmenter la part d’actions afin de profiter d’un éventuel rebond. C’est précisément lorsque l’on redoute de nouvelles corrections et que le marché reste volatil que des instruments tels que les stratégies de volatilité minimale et les stratégies de couverture contre les pertes font office d’éléments stabilisateurs dans un portefeuille, éléments qui permettent à la fois de participer au marché des actions et d’augmenter cette même part en tenant compte des risques inhérents.

L’objectif de ces stratégies est de prendre des engagements en actions dont les risques sont contrôlés ou limités. Auprès des assureurs, elles sont déjà bien établies et utilisées depuis de nombreuses années, la maîtrise des risques de placements faisant partie de leur «ADN».

Les stratégies de volatilité minimale ont un effet stabilisateur

Les choses n’ont pas besoin d’aller aussi loin que ce que nous avons pu observer cette année, en l’occurence des chutes historiques sur les bourses. Même en cas de simple hausse de la volatilité, les stratégies de volatilité minimale contribuent à stabiliser la performance du portefeuille. Elles la réduisent dans tous les cas. L’allocation et la sélection dépendent de la volatilité de chaque titre dans l’univers de placement. La pondération des secteurs touchés, dont les cours fluctuent fortement, pourrait donc se voir encore réduite si la crise devait s’aggraver.

La situation sans précédent dans laquelle nous nous trouvons peut sans aucun doute mener à une augmentation de la volatilité, ou une stabilisation à niveaux élevés, car il est encore trop tôt pour évaluer tous les effets sur l’économie. Dans cette situation, ces stratégies constituent une bonne assurance afin de continuer à participer au marché sans encourir la totalité des risques.

Stratégies de couverture contre les pertes: au cœur du débat

Au vu des risques persistants, l’accent devrait également être mis sur les stratégies de couverture contre les pertes. Au cœur de celles-ci: un portefeuille d’actions axé sur un large indice d’actions. A cela s’ajoute une «couche» de protection composée d’options, octroyant le droit d’acheter ou de vendre des positions en actions à un prix donné. Le rapport risque/rendement est optimisé tandis que le capital-risque et la capacité de perte financière épargnés. Alors que le portefeuille de base permet une participation aux marchés des actions avec couverture du risque de change, il est prémuni partiellement des pertes par la protection des options.

Un prix transparent pour plus de sécurité

Cette protection via des options a certes un prix, mais elle est particulièrement payante en cas d’effondrement des marchés. En cas de hausse, la protection en options est bien entendu un investissement inutile, qui péjorela performance. Mais pour limiter au plus une potentielle baisse, le niveau de protection et les durées des options peuvent être adaptés de manière dynamique au contexte de marché. Globalement, il en résulte une participation au marché intéressante pour un risque de perte nettement réduit et une plus faible volatilité.

Rendements ajustés des risques

Les stratégies à volatilité contrôlée et de couverture contre les pertes ont un objectif commun: l’investisseur ajoute une classe d’actifs dégageant de meilleurs rendements ajustés aux risques escomptés. Cela renforce non seulement la diversification, mais permet aussi de potentiellement réduire l’allocation en obligations au profit de placements plus rentables. Ces stratégies sont souvent mises en œuvre dans nos portefeuilles «multigestion» afin d’augmenter la pondération en actions sans fortement augmenter le risque inhérent à la classe d’actifs.

Le prochain oiseau de mauvais augure

La combinaison des risques géopolitiques liés aux prix de l’énergie, d’une pandémie, et des craintes d’un effondrement conjoncturel spectaculaire consécutifs à la crise du coronavirus, a constitué une véritable épreuve.  Les stratégies avec risque contrôlé l’ont surmonté, en apportant protection et stabilité dans les portefeuilles des investisseurs en actions.

Le coronavirus a encore une fois démontré que les risques avaient tendance à être sous-évalués, les gens ne tenant plus compte que des risques qu’ils sont capables d’envisager. Par définition, les événements imprévus n’en font pas partie. La crise de l’euro a succédé à la crise financière, avant d’être suivie, entre autres, par le Brexit et le conflit commercial sino-américain, et probablement d’autres crises après celle du coronavirus. Le prochain oiseau de mauvais augure n’est pas encore en vue. Raison de plus pour préparer le portefeuille à son arrivée.

 

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