Sturdza évoque comment transformer les opportunités en succès face aux défis macroéconomiques.
Le principal événement du mois de mars a été la remise en question de la résilience du système bancaire américain après la faillite de la Silicon Valley Bank et la pression exercée sur les banques. Les mesures d'urgence prises par les responsables politiques américains ont été rapides et ont ramené un calme relatif sur les marchés, malgré des inquiétudes persistantes concernant les retraits de comptes et l'exposition des banques régionales à l'immobilier commercial.
Les données macroéconomiques ont été globalement mitigées. Aux États-Unis, l'inflation a continué de baisser avec un indice IPC de base oscillant autour de 5,5%, alors que les chiffres de l'emploi reflètent un marché du travail qui reste tendu. Le Royaume-Uni a connu une surprise positive en matière d'inflation; un indice IPC de base supérieur à 6%, tandis que les demandes d'allocations de chômage ont à nouveau diminué et que les salaires moyens ont augmenté de plus de 5% en glissement annuel. L'IPC européen a poursuivi sa tendance à la baisse à 8,5% et le chômage est resté stable.
Les données de production industrielle et non-industrielle de Chine ont été solides, ce qui a notamment permis de maintenir l'indice de «surprises» près de ses récents sommets. Tous ces éléments indiquent que les décideurs politiques doivent s’atteler à la lutte contre l'inflation.
Deux chiffres ont retenu notre attention ce mois-ci. D'une part, la contraction continue de la masse monétaire, notamment aux États-Unis et en Europe, et d'autre part la corrélation entre les actions et les obligations, qui est résolument positive depuis plusieurs mois.
Les perspectives pour les actions restent troubles car une inflation persistante et un marché du travail résistant limitent les options des banques centrales, les poussant à maintenir une politique de resserrement et une communication «hawkish» sur la durée malgré les signes d'affaiblissement de la croissance économique. Les actifs de la Réserve fédérale ont brièvement augmenté en réponse aux problèmes du secteur bancaire, mais ont depuis repris leur tendance à la baisse. Le resserrement des conditions monétaires est pratiqué avec une intensité très élevée et rarement vue jusqu’à présent, et nous n'en avons pas encore vu tous les effets sur l'économie.
Alors que les défis macroéconomiques liés à la géopolitique, à l'inflation, à la politique monétaire et à l’évolution de la situation économique continuent de générer de la volatilité sur les marchés, nous sommes malgré cela résolus qu'il existe aujourd'hui des opportunités de rendement à long terme dans les entreprises qui présentent la bonne combinaison de modèle d'entreprise, de valorisation et de visibilité. Notre positionnement reste défensif, conformément à notre point de vue, et nous sommes convaincus que nous serons en mesure de saisir les opportunités qui se présenteront.