Private Equity Secondaries: segment passionnant

UBS Asset Management

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Jochen Mende, Head of Transactions, révèle les grandes tendances du private equity et explique comment les investisseurs peuvent en tirer profit.

Le marché secondaire du private equity fait preuve d’un dynamisme grandissant, notamment dans le contexte actuel de marché. Jochen Mende, Head of Transactions chez UBS Asset Management Multi-Managers Private Equity, révèle les grandes tendances et explique comment les investisseurs peuvent en tirer profit.

1. Pourquoi investir dans le private equity?  

Le private equity offre aux investisseurs un accès à des sociétés non cotées. Il représente également un accès important aux capitaux pour les start-up ayant des besoins intenses de financement, ainsi que pour les entreprises à la recherche de capitaux pour financer de la croissance ou un rachat. Le caractère activiste du private equity permet souvent aux gestionnaires de fonds d’exercer une influence considérable sur les investissements sous-jacents. De cette manière, les investisseurs bénéficient non seulement d’une exposition à des entreprises privées autrement inaccessibles, mais aussi à la capacité particulière des gestionnaires de fonds à accroître la valeur à long terme d’une entreprise. Les capitaux des investisseurs sont généralement investis dans des fonds fermés dotés d’une stratégie spécifique (par exemple qui se concentre sur des rachats dans certains secteurs), et qui ont une durée fixe de dix ans ou plus. Cette structure permet aux gestionnaires de fonds de private equity (ou general partners, GP) de poursuivre des stratégies de création de valeur à long terme, mais elle présente aussi certains inconvénients.

Comment les investissements sur le marché secondaire peuvent-ils surmonter certains des défis du private equity?

Les fonds de private equity ne disposent pas d’un mécanisme de liquidation prédéfini pour les investisseurs (ou limited partners, LP). Ainsi, si la situation financière du LP change au cours de la durée de vie du fonds, il n’y a aucune voie de sortie définie pour l’investisseur. Et c’est ici qu’entrent en jeu le marché des secondaires: l’acquéreur d’un fond secondaire fournit des liquidités aux investisseurs des fonds de private equity qui souhaitent vendre leurs positions, n’ayant pas le temps ou le désir de conserver leurs investissements jusqu’à l’échéance initiale.

Ces dernières années, nous avons également constaté que les gestionnaires de fonds (ie GP) se tournent aussi de plus en plus vers les solutions de marché secondaire pour pallier certaines des faiblesses des fonds fermés traditionnels (par exemple en termes de temps, de capital et de valeur).

2. Pouvez-vous nous présenter les avantages des fonds secondaires pour les investisseurs?  

L’accès aux marchés secondaires permet aux investisseurs de se constituer assez rapidement un portefeuille diversifié en private equity, réduisant ainsi au minimum la période initiale de rendements négatifs (courbe en J), qui est une caractéristique particulière à cette catégorie d’actifs. Également, certains risques associés à d’autres styles d’investissement de private equity, tels que le risque de «blind pool», sont moins prononcés, étant donné que les acheteurs sur le marché secondaire peuvent évaluer les sous-jacents déjà existants et ajuster leur prix d’achat pour tenir compte de l’évolution actuelle des investissements.

Toutefois, les délais de transaction se sont considérablement raccourcis et la concurrence pour des placements de qualité est rude, en particulier pour les transactions de grande envergure. De notre point de vue, le segment des petites transactions est le plus négligé et offre les meilleures opportunités, étant donné que le marché des secondaires attire de plus en plus d’investisseurs souhaitant déployer de gros volumes.

Alors que les transactions gérées par les GP permettent une approche plus ciblée dans la constitution de portefeuilles, les investisseurs doivent tenir compte de leur nature complexe, qui nécessite beaucoup de temps et de ressources.

3. Comment garantissez-vous la liquidité dans le cadre de votre stratégie de marché secondaire?

Avec près de 12 milliards de dollars investis et engagés dans différents mandats, l’équipe Multi-Managers Private Equity (MMPE) d’UBS AM possède l’un des plus longs et des plus vastes palmarès en Suisse, remontant à l’année 2000.

Forts de cette expérience, nous avons développé un produit de private equity dédié au marché secondaire sur la base d’une structure dite « evergreen », que nous avons conçue « fully paid-in », ouverte et semi-liquide, et qui permet aux investisseurs de souscrire et de vendre des parts tous les trimestres, et ce pour des montants d’investissement minimum très faibles.

Nous pensons que les solutions d’investissement semi-liquides et ouvertes fonctionnent le mieux en interaction avec des classes d’actifs qui présentent un niveau de liquidité relativement régulier et stable. C’est le cas des transactions secondaires qui, par le passé, ont été suffisamment stables et robustes pour générer des liquidités tout au long des cycles de marché.

Néanmoins, nous avons mis en place un certain nombre de mécanismes de protection afin de garantir que nos solutions semi-liquides permettent de régler les rachats des investisseurs dans des conditions normales de marché: premièrement, nous limitons les retraits à 5% de la valeur nette d’inventaire par trimestre et par tranche d’action afin de garantir l’égalité de traitement de tous les investisseurs, quelle que soit leur taille. Afin de financer les demandes de rachat, nous avons coordonné les calendriers de souscription et de rachat en nous efforçant de les faire coïncider autant que possible. Le fonds pourra également utiliser les revenus générés par le portefeuille pour financer les rachats d’investisseurs. Cela signifie que la stratégie disposera à tout moment d’une liquidité importante dans son bilan, estimée à au moins 10% de sa valeur nette d’inventaire. Nous avons aussi la possibilité d’utiliser le portefeuille comme garantie pour une ligne de crédit qui sera disponible pour financer l’exploitation de la stratégie, y compris les rachats. Enfin, nous prévoyons de gérer activement le portefeuille et, le cas échéant, de vendre au cas par cas certains actifs sur le marché secondaire. Toutefois, les investisseurs doivent garder à l’esprit qu’il s’agit d’une stratégie semi-liquide et qu’il n’existe aucune garantie de pouvoir racheter la totalité de leurs parts à tout moment et dans n’importe quel contexte de marché.

4. Quels sont les facteurs de réussite des investissements sur le marché secondaire?

Alors qu’il est relativement facile de générer des deal-flows compte tenu de l’intermédiation et de la professionnalisation croissantes du marché, développer un deal-flow hors bourse et autonome demande beaucoup de travail. La compréhension des forces et des faiblesses de chaque GP et mesurer la qualité des sous-jacents, ainsi que, bien entendu, les valorisations implicites lors de l’achat d’actifs, constituent quelques-uns des facteurs clés de la réussite des investissements sur le marché secondaire. Il est également important de comprendre la dynamique de la transaction et les motivations des parties impliquées. Le fait de disposer d’une plateforme d’investissement primaire bien établie, active et en plein essor constitue un atout majeur, non seulement pour être considéré par les GP comme un partenaire fiable à long terme, mais aussi pour avoir accès à des informations permettant d’agir rapidement et en connaissance de cause.

 

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