Investir dans des entreprises non cotées en bourse qui développent des solutions pour relever les défis de demain est, selon nous, une opportunité pour les investisseurs et offre des perspectives de croissance supérieures à la moyenne. De plus, l’univers d’investissement est plus large qu’il n’y paraît.

Sur quelle thèse d’investissement appuyez-vous votre démarche?

L’environnement macro-économique actuel créent un terreau favorable pour toutes les entreprises qui fournissent des biens et des services dans les domaines qui contribuent à favoriser les solutions de demain.   Leurs perspectives de croissance sont supérieures à celles de l’économie dans son ensemble, selon nos analyses, et de multiples opportunités d’investissement devraient apparaître sur des thèmes qui vont bien au-delà des actifs liés aux innovations technologiques parmi lesquelles les logiciels et les services intelligents, la mobilité électrique, la technologie des villes connectées ainsi que l’économie fonctionnelle.

Quels profils de sociétés recherchez-vous?

L’univers d’investissement est beaucoup plus vaste qu’il n’y paraît.  Ainsi, il y a le développement et la transformation très rapide du secteur de l’énergie. Conjugué à un taux d’électrification toujours plus élevé, il en résulte un écosystème d’entreprises et d’opportunités en forte croissance à tous les niveaux de la chaîne de valeur.  Un échantillon des investissements réalisés par les équipes Private Assets au cours des trois dernières années peut donner un aperçu du type d’opportunités recherchées. Nous avons par exemple investi dans:

• Un des plus grands fabricants de batteries d’Europe.
• Un développeur pan-européen de bornes de recharge pour véhicules électriques.
• Une société spécialisée dans la réparation et le recyclage des équipements du réseau électrique aux Etats-Unis.

Dans chacun des cas ci-dessus, nous établissons une thèse d’investissement claire et identifions une dynamique favorable à la stratégie de l’entreprise.

Pourquoi est-ce important de diversifier vos investissements?

Investir reste un exercice complexe: en effet, les thèmes sont nombreux et il n’est pas toujours évident de déterminer à long terme quelles technologies ou quels business models seront les gagnants.

A titre d’exemple, les batteries pour lesquelles il reste encore beaucoup d’interrogations: à quelle vitesse le déploiement des véhicules électriques se fera-t-il?  Dans quelle mesure les économies d’échelle l’emporteront-elles sur les coûts de transport et, par conséquent, dans quelle mesure la production sera-t-elle locale? Quand les batteries à l’état solide pourront-elles perturber le marché?  Quel rôle jouera l’hydrogène pour remplacer l’électrification?

Les niveaux de valorisation peuvent parfois aussi poser question en ce qui concerne les perspectives de croissance de certains secteurs. Par exemple, le secteur des toitures photovoltaïques a connu une croissance importante et une hausse des valorisations en 2022 en raison de la flambée des prix de l’énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine. Mais cette hausse a été suivie d’une augmentation rapide des taux d’intérêt en 2023, ce qui a entraîné des coûts supplémentaires pour l’investissement nécessaire à l’installation des panneaux et, par conséquent, cela a affaiblit les taux de croissance du marché.

Notre rôle et notre métier consistent à trouver des gérants ayant à la fois l’expertise sectorielle requise et une réelle expérience en matière de capital-investissement, deux paramètres cruciaux qui vont guider nos choix d’investissement. Or, les fonds de capital-investissement dans ce domaine sont plus récents que ceux qui se concentrent sur les secteurs économiques traditionnels, leur analyse en est donc plus complexe.

Selon notre analyse, tous ces aspects montrent que la recherche de diversification semble être une bonne approche et peut permettre d’atténuer les risques. Les équipes Private Assets utilisent tous les outils et stratégies d’investissement qu’un gestionnaire de fonds de fonds a à sa disposition, en investissant en primaire, au cas par cas en secondaire, ou en co-investissant directement dans des sociétés. Le but est de construire un portefeuille potentiellement diversifié en termes de géographies et de thématiques évitant toute concentration dans un secteur qui pourrait s’avérer surévalué ou surestimé. A noter que ceci n’est pas un conseil en investissement.