Perspectives 2022: ce qu’il faut retenir

François Collet, DNCA Finance

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Cette année devrait être celle de la normalisation avec une croissance qui restera dynamique et au-dessus de son potentiel mais en décélération. Découvrez les perspectives de DNCA Finance.

Croissance et inflation vont rester soutenues en 2022. Les banques centrales vont progressivement réduire leur soutien aux économies et adopter un ton plus «hawkish». Les taux réels resteront négatifs mais ils seront orientés à la hausse ce qui sera un frein pour l’ensemble des classes d’actifs.

En 2021, la croissance économique et l’inflation ont déjoué toutes les prévisions économiques et enregistrent des niveaux bien au-dessus des attentes. L’inflation a été tirée par une offre qui est resté contrainte et une demande forte. L’impact sur la chaîne d'approvisionnement a été important et a provoqué des pénuries de biens et une envolée du prix des matières premières. En Europe, le taux d’inflation a atteint +5% en décembre (vs +1% attendu un an plus tôt). Aux USA, le taux d’inflation a atteint son plus haut niveau à +7%. Les principales banques centrales ont commencé à adopter un discours plus «hawkish» au cours de l’automne, laissant entrevoir des relèvements de taux plus tôt que prévu. En décembre, la Fed a annoncé qu’elle mettrait fin dès mars à ses achats d'obligations et a ouvert la voie à trois hausses d'un quart de point de ses taux d'intérêt d'ici la fin 2022. La BCE a maintenu ses taux inchangés et revu à la hausse ses prévisions d'inflation. La banque table sur une inflation de +3,2% pour 2022 et +1,8% pour 2023.

2022, devrait être l’année de la normalisation avec une croissance qui restera dynamique et au-dessus de son potentiel mais en décélération. Seule l’économie japonaise devrait faire exception stimulée par le plan de relance Kishida de plus de 400 milliards d’euros et une croissance en accélération attendue à +3,4%. La zone euro devrait de son côté également tirer son épingle du jeu soutenue par le plan Next Génération Europe dont les principales retombées sont attendues en 2022 et 2023. Fin 2022, l’économie mondiale aura dépassé son niveau de 2019, un niveau qui paraissait hors d’atteinte il y a encore un an.

Même si le contexte sanitaire continuera de peser sur les chiffres du premier trimestre, les fondamentaux resteront solides stimulés par la demande. La consommation restera le moteur principal de la croissance avec un marché de l’emploi bien orienté, un taux d’épargne toujours élevé (15% en zone euro) et un effet richesse extrêmement important (plus de 28’000 milliards de dollar de richesse nette supplémentaire pour les ménages américains depuis le début de la pandémie). L’investissement sera soutenu avec une poursuite de la digitalisation, la réorganisation des chaines de production, la transition énergétique financée en partie par des investissements publics et la poursuite de la reconstitution des stocks.

A plus long terme, l’impact négatif de la démographie sur la force de travail et l’augmentation de l’intensité capitalistique en raison de la décarbonation des économies va peser sur la croissance. Nous allons devoir accepter l’idée d’une croissance potentielle plus faible. 

L’inflation devrait rester résiliente et structurelle. Même si la pandémie continuera de perturber la chaine d’approvisionnement, le décalage de la hausse des prix de l’énergie se fera sentir tout au long de l’année. Mais c’est surtout le début d’une boucle prix-salaires qui maintiendra une pression sur les prix. Elle est déjà enclenchée aux Etats Unis et au Royaume Uni avec des hausses de salaire de +4,5% et +4,9% et rien n’indique que les salariés modèreront leurs revendications salariales. Aux Etats-Unis, il y a aujourd’hui près de11 millions d’offres d’emplois non pourvues et plus de 4 millions de salariés ont démissionné en 2021. Pour 2022, les enquêtes auprès des ménages indiquent que 23% des salariés envisagent de démissionner dont une grande majorité dans le but de trouver un emploi mieux rémunéré. Le marché du travail est donc particulièrement tendu aux Etats-Unis. En zone euro, les indicateurs confirment que nous prenons la même direction. Le taux de chômage est à son plus bas historique et le salaire minimum en Allemagne sera revalorisé de 25% cette année.

 

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