Le risque de «duration» en hausse

Eric et Constantin Sturdza, Eric Sturdza Investments

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Eric Sturdza examine les raisons du regain de confiance entourant le marché des actions et le retournement du marché obligataire.

Développement du Marché

En février, l'indice MSCI World (USD) a progressé de 2,45%, l'Eurostoxx 50 (rendement net EUR) a affiché une hausse de 4,1% et le S&P 500 a également progressé de 2,61%. L'indice du dollar (DXY) s'est apprécié de 0,33% sur la période, tandis que le rendement générique du Trésor US à 30 ans est passé d'environ 1,83% à 2,15% alors que l'indice VIX a lui légèrement baissé, passant de 33,09 à 27,9

Avec la démonstration de l'efficacité des campagnes de vaccination (Israël, Royaume-Uni, etc.) et la confirmation de leur capacité à protéger des virus variant, ainsi qu’avec des données économiques encourageantes en provenance de la zone euro (croissance du PIB au quatrième trimestre en hausse) et la dynamique du plan de relance budgétaire de Biden, les marchés ont assimilé de manière confiante une normalisation de la situation au cours du mois de février. En ce qui concerne les actions, cela s'est traduit par la réévaluation de certaines compagnies parmi les secteurs les plus touchés, tels que les voyages, l'hôtellerie, les loisirs, etc. Pour les titres à revenu fixe, les anticipations à long terme se sont progressivement modifiées en escomptant un retour à la moyenne liée à l'inflation, accompagné d’une pentification notable des courbes des taux. Ainsi, la réévaluation des taux d'intérêt et les anticipations d'inflation ont insufflé de la volatilité dans certains secteurs des marchés d'actions, exerçant une pression sur les flux et les multiples des actions à forte croissance et à duration longue, tout en encourageant la rotation vers la "value" dans tous les secteurs.

Alors que la saison des résultats touche à sa fin, les marchés boursiers ont absorbé un nouveau trimestre de bons résultats, même si l'incertitude demeure dans les prévisions pour 2021 émises par les équipes de gestion.

Après une réduction significative de la duration du portefeuille à revenu fixe en décembre 2020, une nouvelle dynamique macroéconomique accompagnée de tensions à la hausse sur les prix des matières premières et une perception modifiée du régime de marché ont conduit l’équipe de gestion à ajuster davantage le portefeuille global, cela en réduisant la duration des instruments à revenu fixe au cours de la première moitié de février et en se séparant de sa position en TIPS à longue échéance, réalisant par là même un profit important. Ces opérations ont été déclenchées en raison des attentes d'inflation sensiblement normalisées et un risque de duration croissant. Avec le recul, le mouvement boursier de la fin février a validé les préoccupations émises précédemment par le comité d'allocation, qui envisageait la propagation du risque de taux d'intérêt aux actions et l’altération de la faculté de diversification de la duration par rapport aux actions.

Perspectives de Marché

L’équipe de gestion reste prudemment optimiste quant aux fondamentaux du marché des actions, alors que se déroule la transition d'un monde «Covid» à un monde «post-Covid». Bien qu’attractive en agrégé, la classe d’actif Actions vit une phase de rotation appelant à la prudence sur les parties les plus spéculatives de la cote. Si le recul des taux réels négatifs pourrait s’accompagner d’une contraction relative des multiples, l'expérience post «Taper Tantrum» de 2013 nous rappelle que la visibilité macroéconomique assurée par des banques centrales crédibles et bienveillantes a pu soutenir les multiples de valorisation de manière décisive. En ce sens, le Nasdaq a presque récupéré la totalité de sa baisse intra-journalière initiale de -4% le 23 février juste après les commentaires publics du président Powell relatifs au maintien des mesures de relance et des taux à long terme bas. La leçon à tirer est probablement double: le potentiel de volatilité des valeurs de croissance au fur et à mesure que cette transition s'installera, et la position proactive de la Fed et de la BCE pour assurer une transition douce. À l'heure actuelle, nous pensons que la mutation du marché induira des valorisations (en expansion constante jusqu’à la mi-février) et des performances plus saines, axées cette fois primordialement sur la croissance des bénéfices à moyen terme, et que cela requiert une approche équilibrée et axée sur la qualité.

 

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