Le réchauffement climatique – alerte orange

Lucian Peppelenbos, Robeco

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Les engagements de décarbonation ont aidé le monde dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Une action beaucoup plus urgente est nécessaire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, et c’est là que les initiatives d’investisseurs peuvent aider, explique Lucian Peppelenbos, stratégiste climat chez Robeco. Aujourd’hui, le monde est passé du rouge (une situation où nous n’avions aucune chance d’atteindre les objectifs de contrôle des températures) à l’orange, mais nous sommes encore loin du vert. L’Accord de Paris reste le point de départ de toutes les initiatives visant à lutter contre le réchauffement climatique, car il s’agit du seul véritable accord mondial auquel toutes les nations ont adhéré. Son principal objectif est de limiter l’augmentation des températures mondiales moyennes à moins de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels d’ici 2100. Pour cela, le monde doit atteindre la neutralité carbone en 2050 au plus tard. L’accord a été ratifié le 22 avril 2016 (la Journée de la Terre pour les Nations Unies) et signé par 196 nations. Depuis, de nombreux pays se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Certains sont plus ambitieux et visent 2040 (Autriche et Uruguay), tandis que la Chine, qui affiche la plus grande empreinte carbone au monde, s’est fixé une échéance plus longue à 2060.

Alerte orange

Alors, sommes-nous bien partis pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris? «Non», répond Lucian Peppelenbos, stratégiste climat chez Robeco. «Si nous prenons l’image des feux tricolores rouge-orange-vert, je dirais que nous sommes à l’orange. Mais il y a un an, j’aurais dit rouge. Cette amélioration est due aux récents engagements pris en Asie (Chine, Japon et Corée du Sud), mais aussi au fait que tout le monde sait désormais ce que vont faire les États-Unis, maintenant qu’ils ont réintégré l’Accord de Paris. Avec tout cela en place, les pays responsables de 63% des émissions mondiales seront en ligne avec l’ambition zéro carbone. Si nous pouvons vraiment tenir nos engagements d’ici 2050, le monde sera à même de limiter l’augmentation de la température mondiale à 2,1 °C, alors que précédemment nous nous dirigions fers une hausse de 3 degrés. Cette récente vague d’engagements est plus ambitieuse que jamais.»

Un leadership partagé

Passer de l’orange au vert exigera beaucoup plus de coopération, estime Lucian Peppelenbos: «J’aime le concept de «leadership partagé» introduit par Christiana Figueres, l’une des architectes de l’Accord de Paris. Dans l’économie réelle, il est nécessaire d’avoir des cadres politiques, et de veiller à ce que les consommateurs et les technologies aient un rôle à jouer. Tous ces éléments forment un puzzle. En tant qu’investisseurs, nous pouvons réorienter les capitaux vers une économie circulaire verte et décarbonée… et c’est vital. Mais nous dépendons cruellement des autres pièces du puzzle pour avancer.»

 

Pour en savoir plus téléchargez notre enquête Global Climate Survey 2021.