Le monde selon SARP, «durabilité à un prix raisonnable»

iM Global Partner

2 minutes de lecture

Il est indispensable de se projeter dans l’avenir pour trouver les entreprises porteuses de projets innovants et avec une volonté de transition.

Louis Larere et Luc Pez, co-gérants du fonds Oyster Sustainable Europe Fund

La star de Wall Street, Peter Lynch, a popularisé le style d’investissement «Growth at a reasonable Price» (GARP). Le fonds Magellan, qu’il a géré entre 1977 et 1990, affichait des rendements annuels moyens approchant les 30%. Lynch est entré au panthéon des investisseurs légendaires en appliquant le style hybride GARP, qui combine à la fois les styles d’investissement «growth» et «value», et en se basant sur le «stock-picking». Lynch se concentrait sur la zone de marché «Goldilocks», celle qui contient les sociétés affichant des taux de croissance supérieurs à la moyenne tout en se négociant à des valorisations raisonnables, ni trop chères, ni trop bon marché.
 
Le monde a bien changé depuis que Peter Lynch a introduit le GARP, l’un des plus grands changements étant sûrement l’explosion de l'ESG et de l'investissement durable. Bien que ces sujets soient importants et nécessaires, la course à l’ESG est aussi une réponse des investisseurs qui tentent d'exploiter un énième thème porteur. Courir après une tendance en vogue sans être certain de son bien-fondé n'est pas une nouveauté dans le domaine de l'investissement - il suffit de regarder la bulle internet des années 2000 et les nombreuses histoires trop belles pour etre vraies. 

La genèse de l'investissement SARP

A l'heure où l'investissement se verdit, les gestionnaires d'actifs se tournent trop souvent vers des entreprises affichant de bons scores ESG. Ces scores, proposés par quelques agences de notation manquent encore de fiabilité. Ainsi, les fournisseurs de notes ESG proposent souvent des évaluations très différentes d'une même entreprise et leurs notes ne sont en moyenne corrélées qu'à 61%. A titre de comparaison, les notations des agences de crédit sont similaires dans 99% des cas. 

Il est donc important de s’attacher aux données brutes et d’utiliser l’analyse ESG comme un élément fondamental du processus d'investissement, et non comme simple filtre pour sélectionner les meilleures valeurs. 

L’investissement durable va au-delà de l’analyse ESG puisqu’il s’intéresse à l’impact des produits et services d’une entreprise sur différents axes de développement durable, de la transition énergétique, à la santé ou l’éducation. 

Enfin, et contrairement au consensus, nous sommes convaincus que des entreprises «value», parfois négligées par le marché, peuvent etre parfaitement alignées avec des objectifs de développement durable. 

Fort de ce constat, nous avons développé la philosophie de «L'investissement durable à un prix raisonnable» (SARP) qui s’oppose à la durabilité à tout prix, résultant souvent en des prix exubérants pour les entreprises vertes. Beaucoup des leaders de demain sont en pleine transition et se négocient à des valorisations encore très intéressantes, puisqu’ils n’ont pas encore été reconnus en tant que tel par les investisseurs, ni été adoubés par les agences de notation ESG. 

Les entreprises de demain aujourd’hui

Les entreprises qui améliorent leurs performances ESG et se réinventent dans une logique durable offrent les opportunités les plus intéressantes, tant en termes d'impact sur la société que de retour sur investissement. Stora Enso, le fournisseur finlandais de solutions renouvelables dans le domaine du papier et de l'emballage, en est un bon exemple. Il y a seulement 15 ans, l'entreprise tirait plus de 70% de ses revenus de la fabrication du papier, une activité loin d'être durable. Aujourd'hui, la moitié de la valeur de l'entreprise réside dans ses forêts qui absorbent environ 3 millions de tonnes de CO2 par an, un chiffre qui augmente en même temps que leurs forêts. Stora Enso produit également des emballages à base de fibres, dont la fabrication génère moins d’émissions de CO2 et qui sont plus faciles à recycler que leurs concurrents en plastique et en verre, ainsi que des produits en bois qui remplacent le béton et l'acier dans la construction.

A l’heure où l'ensemble du marché se tourne vers l'ESG et l'ISR pour trouver des idées d'investissement rentables, les investisseurs ont tendance à se concentrer uniquement sur les quelques leaders bien identifiés. Il est cependant indispensable de se projeter dans l’avenir pour trouver les entreprises porteuses de projets innovants et avec une volonté de transition. C’est ainsi que les investisseurs peuvent différencier et diversifier leurs portefeuilles tout en évitant le danger d'une «bulle verte».

 

Cliquez ici pour obtenir plus d’informations sur la stratégie Oyster Sustainable Europe

 

Linkedin

 

DISCLAIMER
Les informations ou données contenues dans le présent document ne constituent en aucun cas une offre ou une recommandation ou un conseil d’achat ou de vente d’actions des parts du Fonds. Les investisseurs sont invités à consulter les informations clés destinées aux investisseurs («DICI») et le prospectus du Fonds disponibles sur https://www.imgp.com pour plus de détails sur les risques encourus.