Le changement climatique au premier plan

Edward Lees, BNP Paribas Asset Management

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Les effets secondaires de la pandémie sur la sensibilisation aux problèmes liés au changement climatique.

Une fois la pandémie derrière nous, les problèmes existentiels autour du réchauffement climatique continueront à nécessiter des interventions à un niveau sans précédent. Cela pourrait impliquer des changements comportementaux – au-delà du télétravail et de la réduction des voyages (d’affaires) – ainsi que des investissements de l’ordre de plusieurs trillions de dollars dans la transition énergétique et la protection de l’environnement explique Edward Lees, co-gérant de portefeuilles de stratégies environnementales actions.  

Une prise de conscience bienvenue

Si les enjeux restent les mêmes, on constate que la conscience publique a nettement évolué face à la pandémie et à l’engagement des gouvernements qui se sont fixés des objectifs à zéro émission nette: pour l’UE, suivie du Japon, de la Corée du Sud et des Etats-Unis en 2060.

Ces objectifs d’émissions nettes nulles nécessitent des interventions massives. Ceci impliquera des dépenses de l’ordre de plusieurs trillions de dollars, autrement dit des possibilités d’investissement de plusieurs trillions de dollars et des taux de croissance à deux chiffres dans les industries centrées sur le climat pour les 10 à 20 prochaines années. La valeur des entreprises, qui se consacrent à définir les problèmes et à fournir des solutions, a également augmenté.

Comment aider à rétablir les écosystèmes?

Maîtriser la fragilité des écosystèmes – l’eau, la terre et l’air – constitue un domaine d’investissement à multiples facettes avec toute la technologie et l’innovation que cela implique.

Pour ce qui est de l’eau, certains problèmes majeurs concernent, par exemple, les eaux usées et le traitement des boues résiduaires, la pollution engendrée par les matières plastiques, tout comme la surpêche des océans et la restauration des zones côtières. Il est possible d’améliorer l’utilisation rationnelle de l’eau pour diminuer la consommation et le dessalement.

Sur terre, des problèmes tels que l’élimination du plastique, des déchets, et du biogaz nécessitent un plan d’action. Nous avons besoin d’agriculture, d’un emballage, d’une foresterie et d’engrais durables. Des recherches sont menées sur les sources alternatives de protéines et sur les moyens de réduire la consommation d’eau dans la production alimentaire. Des compteurs environnementaux et des équipements de mesure sont nécessaires.

Les problèmes relatifs à la qualité de l’air englobent le captage du carbone et le matériel de filtration pour éviter la pollution.

Et dans les écosystèmes humains, nous devons considérer l’impact de l’environnement construit, le besoin de bâtiments verts et les possibilités de gains d'efficacité en utilisant l’agriculture verticale.

Possibilités intéressantes dans l’espace environnemental

Il existe une gamme large et grandissante de secteurs en développement, d’industries et d’activités qui présentent des opportunités intéressantes pour lutter contre le réchauffement climatique générant un impact positif.

Par exemple, les protéines alternatives sont un nouveau domaine d’activités passionnant. Dans un même temps, il existe aussi de nouvelles méthodes pour industrialiser le recyclage des plastiques en le décomposant chimiquement et en les réutilisant. Le rythme de croissance de ce secteur s’accélère.
Dans les domaines plus traditionnels – l’éolien, le solaire, les batteries et les véhicules électriques – le développement se poursuit à un rythme soutenu et, surtout, il existe un soutien politiques.

Pour conclure, les problématiques liées au réchauffement climatique n’ont pas été atténuées par la pandémie, et nécessiteront des milliards de dollars d'investissement à résoudre. Nous sommes convaincus que ce domaine est porteur et qu’il offre aux investisseurs des opportunités intéressantes et enrichissantes pour les décennies à venir.