La Tech s’envole, l’Inflation Rugit

Eric Sturdza, Eric Sturdza Investments

2 minutes de lecture

L'équipe de Sturdza examine le paysage du marché d'avril, explorant les gains technologiques et les défis de l'inflation.

Développement de marché

Aux États-Unis, l'incertitude entourant le système bancaire continue de peser sur les banques régionales, leur sous-indice évoluant latéralement après avoir chuté de 40% en mars, cela malgré le rachat de First Republic par JPMorgan. Le marché reste préoccupé par un resserrement du crédit et par les risques entourant les pertes non réalisées au sein des actifs bancaires. Trouver équilibre et sérénité entre des perspectives de ralentissement de la croissance, comme l'a signalé la Fed elle-même dans son Livre Beige, et l'idée que le cycle de hausse des taux d'intérêt arrive à sa fin est chose ardue. Il est intéressant de noter que, bien que l'indice S&P500 ait légèrement progressé en avril, la participation est restée faible, la plupart des gains ayant été réalisés par quelques grands noms, notamment les grandes entreprises digitales et technologiques. En effet, le S&P600, indice des sociétés à petite capitalisation, a baissé de 2,87% en avril, l'indice MID ayant baissé de 0,87%.

Les gains ont été notablement plus généralisés en Europe avec pourtant des données économiques moins généreuses. Le PIB de la zone euro a augmenté de 0,1% au premier trimestre, après une croissance de zéro au quatrième trimestre 2022. Parallèlement, les chiffres de l'inflation en mars ont montré une augmentation de 6,9% en glissement annuel, les estimations pour le mois d'avril étant actuellement de 7% en glissement annuel. Les données PMI prospectives ont semblé un peu plus positives, mais la hausse de l’indice a été générée principalement par le secteur des services alors que l’industrie manufacturière devrait connaître de nouvelles baisses. Le FTSE100 s'est bien comporté, les banques se sont redressées grâce à la dissipation des inquiétudes aux États-Unis et à l’élan des entreprises du secteur de l'énergie, ces dernières bénéficiant d'une réduction de production de barils de brut «surprise» de la part de l'OPEP. Malgré cela, avec une inflation de 10,1% soutenue par des salaires élevés, il semble évident que la Banque d'Angleterre a encore du pain sur la planche. En effet, l'inflation ex énergie et alimentation est ressortie plus élevée que celle de janvier.

En Asie, les actions japonaises continuent de s’apprécier en parallèle avec l’affaiblissement du yen, le gouverneur Ueda ayant été décrit comme enclin au compromis lors de sa première réunion de politique monétaire. Les salaires augmentent, les chiffres du commerce de détail sont solides et les données industrielles se sont améliorées en avril, ce qui constitue une toile de fond positive. L'indice Hang Seng a quant à lui reculé de 2,48%, les problèmes géopolitiques persistants l'emportant sur la croissance plus forte que prévue du PIB.

Perspectives

Les perspectives pour les actions restent épineuses en raison d'une inflation tenace et d'un marché du travail résistant. Cela limite les options de la banque centrale, la poussant à maintenir une politique de resserrement et une communication «hawkish» plus longtemps, malgré les signes d'affaiblissement de la croissance économique. Les actifs de la Réserve fédérale ont brièvement augmenté en réponse aux problèmes du secteur bancaire, mais ont depuis repris leur tendance à la baisse. Ce resserrement des conditions monétaires se produit à un niveau historiquement élevé, et nous n'en avons pas encore vu tous les effets sur l'économie.

Alors que les défis macroéconomiques liés à la géopolitique, à l'inflation, à la politique monétaire et à la forme de la tendance économique qui s'ensuivra continuent de susciter la volatilité sur les marchés financiers, nous restons d'avis qu'il existe aujourd'hui des opportunités de rendement à long terme dans des entreprises qui présentent la bonne combinaison de modèle d'entreprise, de valorisation et de visibilité. Notre positionnement reste défensif, conformément à nos prévisions, mais nous sommes en mesure de saisir les opportunités qui se présenteront.

 

The views and statements contained herein are those of Banque Eric Sturdza SA in their capacity as Investment Advisers to the Sturdza Family Fund as of 11/05/2023 and are based on internal research and modelling. This communication is issued in Guernsey by E.I. Sturdza Strategic Management Limited which is regulated by the Guernsey Financial Services Commission. E.I. Sturdza Funds plc and its sub-funds are Irish funds authorised by the Central Bank of Ireland. The funds are approved for distribution in Switzerland by FINMA. The Swiss representative and paying agent is Banque Eric Sturdza SA, rue du Rhône 112, 1204 Geneva, Switzerland. The prospectus, KIIDs, Articles of association, semi-annual and annual reports of E.I. Sturdza Funds Plc can be obtained, free of charges, at the seat of the Swiss representative. The information contained herein is estimated, unaudited and may be subject to change. This content is intended for information purposes only and is not intended as an offer or recommendation to buy, sell, or otherwise apply for shares in the funds. Further information in this regard is available here; https://ericsturdza.com/disclaimer/