Chez Swisscanto Invest, la thématique de la durabilité fait partie de l’ADN de la banque et constitue une des missions confiées depuis toujours par le canton de Zurich. L’ensemble de nos solutions d’investissements est réparti depuis avril 2020 en deux gammes: «Sustainable» et «Responsible».

Lors de la mise en place de nos stratégies responsables, nous nous appuyons sur une matrice composée de cinq filtres: engagement & vote, liste noire Swisscanto, application des accords de Paris sur le climat, prise en compte de critères ESG contraignants, autres exclusions auxquels s’ajoute l’impact investing pour les fonds durables.

Parmi ces rubriques, j’aimerais décrire aujourd’hui nos critères ESG appliqués et autres exclusions.

De façon générale, les Etats et entreprises contribuants par leurs activités aux principaux problèmes environnementaux et risques sociaux mondiaux, c’est-à-dire ceux qui sont impliqués dans des pratiques commerciales et des secteurs controversés, sont exclus.

Les critères sont continuellement adaptés aux nouvelles normes sociales et nous nous appuyons sur des données de tiers indépendants que nous soumettons à un contrôle de plausibilité qualitatif supplémentaire comme MSCI ESG, la Banque mondiale et Freedom House.

Au final les principales problématiques selon nous sont les suivantes:

• Mise en danger de la société et de la santé par des Etats et des entreprises qui représentent une menace fondamentale pour les personnes et une coexistence pacifique sur la base de critères sociologiques.
• Changement climatique lié aux activités humaines. L’effet de serre causé par l’homme est principalement dû à la combustion des carburants fossiles et aux changements dans l’utilisation des terres. Il renforce l’effet de serre naturel et est considéré comme la principale cause de la progression du changement climatique. Nous essayons de le limiter par la nature de nos investissements.
• Recul de la biodiversité. Outre le changement climatique, le recul de la biodiversité est considéré comme la menace écologique mondiale la plus critique que nous voulons endiguer par nos investissements

En nous appuyant sur l’Association suisse pour des placements de capitaux responsables (ASIR) nous dressons une liste noire appliquée à l’ensemble de nos fonds actifs et passifs et permettant surtout d’éliminer les fabricants d’armes prohibées.

Notre évaluation se fonde principalement sur la législation suisse et sur les accords internationaux ratifiés et reconnus par la Suisse. Nous nous réservons le droit d’exclure ou de renoncer à exclure des entreprises supplémentaires.

Avec les solutions de placement Responsible, nous visons un rendement durable élevé. Dans cette ligne de produits, nous complétons la liste noire avec d’autres critères et excluons ainsi d’autres entreprises ayant des modèles d’affaires ESG critiques.

Outre les fabricants d’armes et de munitions, les éditeurs de pornographie et l’extraction de charbon (> 5% du chiffre d’affaires), les infractions aux principes du Pacte mondial des Nations unies (norme des Nations unies sur les droits de l’homme et du travail, les normes écologiques et la lutte contre la corruption) font partie des principes relevés par notre sélection. Les infractions aux principes du Pacte mondial des Nations unies font l’objet d’une nouvelle vérification en détail par nos analystes. Dans le cadre de cet engagement, nous recherchons le dialogue et encourageons les entreprises à modifier leur comportement. Si ce n’est pas le cas, nous renonçons à un investissement.

Outre les critères d’exclusion relatifs aux activités de l’entreprise, nous excluons de nos investissements les Etats soumis à des sanctions globales imposées par la Suisse, l’UE ou les Etats-Unis (OFAC) en raison d’aspects de politique de sécurité ou de violation des droits de l’homme.

Nous tenons également compte des dimensions de risque socio-économique, telles que le blanchiment d’argent et la corruption en nous appuyant sur deux organisations non gouvernementales indépendantes, Financial Action Task Force on Money Laundering (FATF)1 et Transparency International (TI) 2.

Nos produits Sustainable figurent parmi ceux ayant le plus haut niveau de rendement durable. En investissant dans des entreprises dont le modèle d’affaires durable contribue de manière significative à la réalisation d’un ou plusieurs des 17 objectifs de développement durable de l’ONU, nous aspirons toujours à un rendement comportant une utilité sociale.

Les critères d’exclusion sont encore plus complets que pour les solutions Responsible. Les seuils de tolérance pour les entreprises sont stricts et se situent généralement à 0% du chiffre d’affaires, filiales comprises. Cela concerne les entreprises qui ne répondent pas aux critères de nos trois problématiques. En font également partie les entreprises qui utilisent le génie génétique dans le domaine de la médecine humaine. Les entreprises qui opèrent dans la recherche sur les embryons et sur les cellules souches humaines à partir de clones thérapeutiques sont inacceptables sur le plan éthique ou celles qui pratiquent le traitement génétique des cellules germinales sont exclues. Font également partie des exclusions les producteurs de plantes, d’animaux ou de micro-organismes génétiquement modifiés qui sont disséminés de manière ciblée dans l’environnement, de même que des entreprises qui disséminent des organismes génétiquement modifiés (OGM).

Avec les produits Sustainable, nous excluons tous les pays qui ne respectent pas les droits de l’homme et les normes écologiques de base. En matière de risques pour la société et la santé, le niveau de démocratie et de liberté de chaque pays est un critère important. Nous le définissons à l’aide de l’indice de liberté de Freedom House. Sur la base de différents paramètres, notamment les élections libres, la liberté d’expression et de religion, la liberté de réunion, l’égalité devant la loi et la garantie des droits de propriété, cet indicateur déter-mine les libertés civiles pertinentes dans les Etats concernés. Les pays considérés comme « non libres » sont exclus des investissements. Selon nous, l’application de la peine de mort est également incompatible avec les droits de l’homme. Nous n’investissons donc pas dans les pays qui utilisent cette pratique controversée sur les plans éthique, pénal et pratique. De même, les Etats qui utilisent plus de 4% de leur produit intérieur brut (PIB) pour leurs dépenses militaires ne font pas partie de l’univers de placement Sustainable. Par ailleurs, nous ex-cluons les obligations de pays qui ont plus de 50% d’énergie atomique dans leur mix d’électricité et prévoient, en plus, de développer leur recours à l’énergie nucléaire. Par rapport au changement climatique anthropogène, nous n’investissons pas dans des pays qui n’ont pas ratifié l’Accord de Paris sur le climat. De plus, nous nous préoccupons de la problématique de la « réduction de la biodiversité » en excluant de nos portefeuilles les pays qui n’ont pas ratifié la Convention sur la diversité biologique (Convention on biological diversity, CBD) pour protéger la biodiversité sur terre.

Veuillez trouver ci-après la matrice reprenant les différents filtres évoqués précédemment.

Nos équipes se tiennent à votre entière disposition si vous souhaitez obtenir de plus amples informations sur nos approches et nos produits.