La crise climatique: l'année 2021 apporte-t-elle un nouvel espoir?

Vicki Bakhshi, BMO Global Asset Management

2 minutes de lecture

La victoire présidentielle de Joe Biden apporte-t-elle un nouvel espoir de résoudre la crise climatique?

Avec un nouveau président américain et la prise de contrôle étroite du Sénat par les démocrates, le paysage politique américain a été complètement transformé.

L’une des questions sur lesquelles cela aura un impact majeur est le changement climatique, Biden ayant clairement indiqué dans son discours d’investiture que l’Amérique doit répondre à un «climat en crise». Ce nouvel agenda pourrait augmenter les chances de succès des négociations cruciales de la COP26 à Glasgow. À l’origine, la réunion aurait dû avoir lieu en novembre 2020, mais elle a été mise en veilleuse par la pandémie de COVID. Mais si les négociations avaient eu lieu à la date prévue, il est presque impossible d’imaginer qu’elles puissent aboutir. Les États-Unis sont un acteur clé de la réunion, mais en novembre, ils étaient embourbés dans l’incertitude et préoccupés par leurs propres défis intérieurs. Le report à novembre 2021 donne à Biden une chance de travailler à la mise en pratique de ses engagements climatiques, ce qui donne à l’ensemble de l’événement une plus grande chance d’atteindre le niveau d’ambition requis.

Quelles sont donc ces promesses? Eh bien, quelques heures à peine après avoir prêté serment en tant que président, Biden a décidé de réintégrer les États-Unis dans l’accord de Paris sur le climat. En plus de défaire les politiques destructrices liées au climat adoptées par Trump, Biden a déclaré qu’il voulait adopter un objectif de zéro émission de gaz à effet de serre en 2050, et décarboniser le secteur de l’électricité d’ici 2035 - ce qui n’est pas une mince affaire, sachant que le charbon représente toujours près d’un quart de la production d’électricité, et le gaz naturel 38% de plus.  Il s’est également engagé à redynamiser le rôle des États-Unis dans les négociations internationales, et a déjà annoncé qu’il installerait John Kerry, l’un des architectes de l’accord de Paris, comme son envoyé spécial pour le climat.

Malgré la «vague bleue» qui a donné aux démocrates le contrôle du Sénat et de la Chambre, leurs majorités sont faibles et Biden aura sans doute encore du mal à faire passer certaines de ses lois nationales. Mais le changement d’humeur est indéniable, et cela aura un impact puissant sur les négociations internationales sur le climat.

Parallèlement au changement de position des États-Unis, on ne peut pas surestimer l’importance de la décision de la Chine, en septembre dernier, d’adopter un objectif zéro net pour 2060 - notamment en termes d’impact sur les discussions politiques qui se déroulent dans d’autres grandes économies émergentes, comme l’Inde. Dans le reste de l’Asie, nous avons également vu le Japon et la Corée du Sud fixer des objectifs d’émissions nettes zéro. Ces développements indiquent un changement marqué par rapport à la situation d’il y a quelques mois seulement, lorsque l’Europe était le seul grand bloc économique à s’être engagé sur la voie du zéro émission nette.

Ces changements faciliteront-ils les négociations de la COP26 de Glasgow? Bien sûr que non - il y aura encore des discussions difficiles à mener. Le domaine le plus difficile n’est peut-être pas tant l’adoption d’objectifs à long terme de zéro net, mais la trajectoire à suivre d’ici 2030. Les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ont clairement indiqué que pour maintenir nos chances de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être réduites de 50 % d’ici 2030. C’est un objectif extrêmement exigeant qui nécessitera la prise de décisions politiques courageuses à très court terme.

L’engagement du secteur privé sera un facteur essentiel pour créer une dynamique d’ici à la COP26. Nous avons vu un nombre croissant d’entreprises adopter des ambitions de zéro émission nette - près de 1400 aujourd’hui dans le monde, selon la campagne Race to Zero des Nations Unies. Le secteur financier joue un rôle essentiel à cet égard. Chez BMO Global Asset Management, nous nous sommes engagés à jouer notre rôle à la fois en continuant à nous engager auprès des entreprises dans lesquelles nous investissons pour leur demander d’adopter des stratégies climatiques ambitieuses, et par notre propre ambition de zéro émission nette pour tous nos investissements d’ici 2050. La route vers Glasgow est longue, mais il y a plus de raisons d’espérer qu’il n’y en a eu depuis un certain temps.

 

Avertissements sur les risques
Les points de vue et les opinions ont été établis par BMO Global Asset Management et ne doivent pas être considérés comme une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente des sociétés qui peuvent être mentionnées.
Les informations, opinions, estimations ou prévisions contenues dans ce document ont été obtenues auprès de sources que l’on peut raisonnablement considérer comme fiables et sont susceptibles d’être modifiées à tout moment.
©2021 BMO Global Asset Management. Les documents promotionnels financiers sont publiés à des fins de marketing et d’information; dans l’UE, par BMO Asset Management Netherlands B.V., qui est réglementée par la Dutch Authority for the Financial Markets (AFM); et en Suisse par BMO Global Asset Management (Swiss) GmbH, agissant en tant que bureau de représentation de BMO Asset Management Limited, une entité autorisée par la FINMA. Les appels téléphoniques peuvent être enregistrés. 1178258 (01/12)