L’importance des entreprises privées

Anna Bretschneider, Baillie Gifford

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Comment l’essor des entreprises non cotées transforme les stratégies d’investissement.

 

Comme pour tout investissement, le capital est exposé au risque.

Chaque entreprise nait d’une idée qui devient, à terme, un produit ou un service. Toutefois, pour véritablement prospérer et se développer, les entreprises ont souvent besoin d’un élément essentiel: le capital. Dans un premier temps, ce financement provient généralement des sociétés de capital-risque disposées à prendre le pari d’investir dans de jeunes entreprises dont les produits ne sont pas encore matures ou disponibles à grande échelle.

Les entreprises qui démontrent leur viabilité et qui atteignent un certain chiffre d’affaires choisissent traditionnellement de poursuivre leur croissance par une introduction en bourse qui leur permet de vendre des actions à un large éventail d’investisseurs.

Cependant, depuis la crise financière mondiale de 2007-2008, les entreprises ont tendance à retarder de plus en plus leur entrée en bourse. Au cours des vingt dernières années, l’âge moyen d’une entreprise au moment de son introduction en bourse aux États-Unis est passé de huit à quatorze ans. Par exemple, la valeur boursière de SpaceX, l’entreprise privée la plus valorisée au monde, dépasse les 288 milliards de francs suisses, soit plus de 60 milliards de francs suisses de plus que la capitalisation de Nestlé.

Ce changement de paradigme a donné naissance à une catégorie d’actifs relativement nouvelle: le private growth equity (investissement en capital pour la croissance d’entreprises non cotées, également appelé «capital-développement») Cette catégorie est importante, puisqu’elle représente plus de 1500 licornes (des entreprises privées valorisées à plus d’un milliard de dollars) et ne cesse de prendre de l’ampleur, avec une valeur boursière totale dépassant les 5000 milliards de dollars.

Lorsqu’une start-up devient une entreprise de capital-développement, c’est qu’elle a relevé trois défis clés pour éviter la faillite: l’adéquation de son produit au marché, la constitution d’une équipe compétente et la quasi-rentabilité. L’investissement dans le capital-développement est donc moins risqué que dans le capital-risque et offre une croissance plus rapide que le rachat («buyout»).

Baillie Gifford investit depuis plus d’un siècle dans des entreprises cotées remarquables et à forte croissance. En 2012, nous avons investi dans notre première entreprise privée, Alibaba. Nous avions pris cette décision après avoir remarqué que les entreprises à forte croissance dans lesquelles nous investissions d’ordinaire sur les marchés publics avaient choisi de rester privées plus longtemps.

Il s’agissait d’une évolution naturelle de notre expertise constituée sur les marchés publics. Depuis, nous avons investi plus de 9 milliards de dollars dans plus de 140 entreprises de capital-développement. Nombre d’entre elles restent privées, comme SpaceX, ByteDance, Stripe et Bending Spoons, mais d’autres, dans lesquelles nous avons conservé notre participation, ont également fait leur entrée en bourse, comme Spotify et Wise.

Contrairement à d’autres investisseurs du marché privé, nous ne considérons l’entrée en bourse d’une entreprise pas comme un signal de retrait, mais comme le début d’un nouveau cycle de financement. Notre équipe d’investissement dédiée aux entreprises privées et nos investisseurs du marché public travaillent main dans la main. Le fait d’investir sur le marché public nous permet d’investir plus efficacement sur le marché privé, et vice-versa.

Bien entendu, l’investissement dans des entreprises privées exige une perspective à long terme, comme pour n’importe quel type de titres. L’enjeu n’est pas ici d’enregistrer des gains rapides, mais de savoir faire preuve de patience et de confiance dans le potentiel d’innovation et de croissance au fil du temps. Une telle stratégie peut se révéler gratifiante pour les investisseurs dont le profil s’y prête.

 

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