Investir dans les infrastructures aux États-Unis

Tristan Grossetete, Global X ETFs

6 minutes de lecture

Quels sont les arguments en faveur?

Pendant des années, les investissements dans les infrastructures américaines n’ont pas suivi le rythme de la croissance démographique et économique comme le souligne le rapport 2021 de la l’American Society of Civil Engineers qui a attribué la note C- à l’état des infrastructures américaines, mettant en évidence le besoin d’investissement.1 En outre, la pandémie de COVID-19 a mis en lumière la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales. Jusqu’ici, les fabricants géraient leurs stocks en flux tendu, recourait à une main-d’œuvre étrangère moins chère et s’appuyaient sur des transporteurs internationaux fiables pour réduire leurs coûts et augmenter leurs bénéfices. Mais la pandémie a provoqué d’innombrables retards dans la production et l’expédition, entraînant une perte de chiffre d’affaires et une hausse des coûts pour de nombreuses entreprises qui tentaient de faire face à cet environnement sans précédent.

Au même moment, la hausse des coûts de la main-d’œuvre dans certaines régions d’Asie et l'évolution des dynamiques géopolitiques a poussé nombre d’entreprises à repenser leurs chaînes d’approvisionnement. Les relations tendues avec la Chine, exacerbées par la guerre commerciale pendant l'administration Trump, ont continué de se détériorer. Une série d’événements, notamment la séquence du «ballon espion chinois» qui aurait survolé le territoire américain, l’attitude à l’égard de Taïwan et la relation de la Chine avec la Russie, ont renforcé la méfiance mutuelle. Les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient ont ébranlé les marchés de l’énergie et ont conduit les entreprises et l’État fédéral américain à reconsidérer leurs priorités, accélérant ainsi les mouvements de relocalisation et de rapprochement géographique des activités.

Enfin, la crise climatique a été un sujet de grande préoccupation pour l’administration Biden, qui était désireuse d'investir pour atteindre les objectifs d'émissions nettes zéro du pays.

Les programmes publics augmentent les dépenses

Depuis son adoption à la fin de 2021, la loi sur l’investissement dans les infrastructures et les emplois (Infrastructure Investment and Jobs Act, IIJA) a été saluée comme une étape majeure dans la reconstruction des ouvrages et installations vieillissants des États-Unis. Nous pensons en effet que l’IIJA est un investissement générationnel dont l’impact sur les entreprises du secteur des infrastructures commence seulement à se faire sentir. En plus, la loi sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act, IRA) et la loi relative à la création d’incitations utiles à la production de semi-conducteurs (Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors Act, CHIPS Act) visent à booster la compétitivité des États-Unis dans les technologies de rupture telles que les énergies renouvelables, les batteries, les véhicules électriques (VE) et les semi-conducteurs. Ces deux lois devraient favoriser le développement des capacités de fabrication, des réseaux de distribution et d’autres actifs des chaînes d’approvisionnement américaines, contribuant ainsi aux dépenses d’infrastructure du pays.

L'Inflation Reduction Act constitue le plus gros investissement jamais réalisé par les États-Unis dans la lutte contre le changement climatique, avec près de 370 milliards de dollars destinés à renforcer les efforts en matière de durabilité, d'augmentation de la sécurité énergétique et de réduction des coûts énergétiques.2 Les crédits d’impôts sont utilisés comme mécanisme principal pour attirer les fabricants s’appuyant sur des technologies propres et des énergies renouvelables aux États-Unis, et il est démontré, preuves à l’appui, que la stratégie fonctionne.

Selon la Maison-Blanche, depuis l’adoption de l’IRA en août 2022, «au moins 45 milliards de dollars d’investissements privés ont été annoncés dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement en véhicules propres et en batteries aux États-Unis.». Environ 150 milliards de dollars ont été injectés dans le pays pour des initiatives d'énergie propre à grande échelle, soit plus que le total dépensé entre 2017 et 2021 Certains de ces investissements avaient été initiés avant l’adoption du projet de loi, mais nous pensons que l’IRA est en grande partie responsable du déluge de dépenses d’investissement fédérales dans les technologies non polluantes ces derniers mois.

Outre les incitations à la production, les investissements IRA peuvent être bénéfiques pour les infrastructures à plusieurs égards, par exemple, à mesure que les capacités de production d’énergie renouvelable augmenteront, le réseau devra être modernisé. Les énergies solaire et éolienne, qui dépendent de ressources naturelles, sont des énergies intermittentes. Il est donc crucial d’investir dans les réseaux de transmission et le stockage de l’énergie pour faire face aux fluctuations de la production.

Le département de l’Énergie des États-Unis vise une augmentation de 60% des capacités d’acheminement de l’électricité d’ici à 2030 pour atteindre les objectifs en matière d’énergie propre.

Une autre façon pour les investissements de l'IRA de s'écouler vers le secteur des infrastructures est grâce aux mesures d'efficacité énergétique que la loi soutient. Ces mesures pourraient accélérer les projets de modernisation des structures existantes pour les mettre en conformité avec les normes nouvelles et futures.

De son côté, le CHIPS Act encourage la construction de nouvelles installations de fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis. Avec une allocation de 50 milliards de dollars, dont 39 milliards de dollars de dépenses directes pour la production de puces, le CHIPS Act vise à renforcer la compétitivité américaine dans le domaine des semi-conducteurs. Comparativement à l'IIJA et à l'IRA, le CHIPS Act est encore dans ses premières phases de mise en œuvre, l’ouverture des demandes de financement datant de mars 2023.

Cependant, depuis son adoption en août 2022, plus de 210 milliards de dollars d’investissements privés dans des projets de semi-conducteurs ont été annoncés dans 20 États, selon la Semiconductor Industry Association.

La réorientation de la chaîne d’approvisionnement devrait maintenir les investissements dans la production à un niveau élevé

La pandémie de COVID-19, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les tensions commerciales avec la Chine et les répercussions de ces événements incitent les entreprises américaines à repenser leurs chaînes d’approvisionnement décentralisées et à rechercher la sécurité dans des capacités nationales. La localisation de la chaîne d’approvisionnement est un sujet de plus en plus courant dans les présentations d’entreprise et les actualités aux États-Unis. À la fin du premier trimestre 2023, la prévalence des termes tels que «reshoring» et «onshoring» (relocalisation) dans les actualités avait été multipliée par presque 9 par rapport aux niveaux d’avant la pandémie.

Et ce ne sont pas que des mots, car l’augmentation du nombre de projets de construction dans le secteur de la fabrication est déjà une tendance continue depuis plusieurs années. En mars 2023, les dépenses de construction pour la fabrication étaient près de 70% supérieures à celles du début de la pandémie, soit une croissance quatre fois plus rapide que dans d’autres activités de construction.9 De plus, le total des dépenses totales de construction aux États-Unis liées à la fabrication a atteint 108 milliards de dollars en 2022, un record absolu.

Saisir les opportunités dans le domaine des infrastructures américaines

En conclusion, l’IIJA, l’IRA et le CHIPS Act viennent renforcer une demande déjà structurellement forte en faveur du développement d’infrastructures aux États-Unis. L'IIJA, en particulier, semble prête à stimuler la demande de construction de manière significative, avec des chevauchements potentiels avec les mesures de l'IRA et du CHIPS Act pour reconstituer les chaînes d'approvisionnement de la technologie perturbatrice aux États-Unis.

Cependant, il est difficile d’anticiper qui tirera son épingle du jeu, surtout dans un domaine aussi varié. Les infrastructures américaines englobent de nombreux secteurs, des chemins de fer et de la machinerie lourde jusqu’aux matériaux et à l’ingénierie/la construction. Par conséquent, un ETF tel que le Global X US Infrastructure Development UCITS (PAVE), qui offre une large exposition aux infrastructures américaines (environ 100 constituants), notamment celles impliquées dans la production de matières premières, la fabrication d’engins de chantier, l’ingénierie et la construction peut être une option plus attrayante pour de nombreux investisseurs afin de s’exposer à ces différents catalyseurs.

 

1 American Society of Engineers. (mars 2021).
2 The Inflation Reduction Act of 2022, H.R. 5 376, 117th Cong. (août 2022).

 

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