La perte de la biodiversité figure parmi les principaux risques pour la société. Les écosystèmes et les espèces sont soumis à une pression massive, la production et la consommation dépassant la capacité de régénération de notre planète. Les scientifiques confirment que la Terre est confrontée à sa sixième extinction de masse, des milliers de populations animales vertébrées ayant disparu au cours du siècle dernier. La dégradation continue de la biodiversité affectera de manière irréversible toute vie sur Terre.

Robeco aborde les questions de biodiversité depuis un certain nombre d'années par le biais d'un programme de dialogue actionnarial dédié à la déforestation liée aux matières premières, par le biais de notre politique sur l'huile de palme et en considérant la biodiversité comme un facteur important dans notre processus d'intégration ESG. Il en va de l'intérêt à long terme de nos clients et de la performance de nos investissements

L'interconnexion entre le changement climatique et la perte de la biodiversité ne doit pas être négligée. Le changement climatique est l'un des principaux moteurs de la perte de la biodiversité. Mais l'inverse est également vrai: la perte de la biodiversité, par exemple par la déforestation, accélère les effets du changement climatique. Nous devons donc agir et inverser la tendance de perte de capital naturel d’atteindre nos ambitions relatives au climat.

Un livre de positionnement de Robeco sur la perte de biodiversité est soutenu par un partenariat avec le World Wide Fund for Nature Netherlands. Ce livre blanc souligne l'urgence que représente la biodiversité pour la planète et la stabilité future de la vie économique. Le Forum économique mondial estime que plus de la moitié de la production économique mondiale, soit 44 000 milliards de dollars, dépend modérément ou fortement de la nature sous une forme ou une autre, ce qui signifie que si les systèmes naturels s'effondrent, il en sera de même pour nos systèmes économiques et financiers.

Nous avons réalisé une évaluation de matérialité afin de comprendre l'exposition de nos investissements aux risques liés à la perte de la biodiversité. Environ un quart de nos investissements sont fortement ou très fortement dépendants d'un ou plusieurs services écosystémiques. Nous nous associons avec des universités et des pairs pour mettre au point les méthodes et données nécessaires à l'analyse des impacts et des dépendances en matière de biodiversité au niveau de l'émetteur. Cela nous permettra d'intégrer de manière systématique les impacts et les risques liés à la biodiversité dans nos processus d'investissement, sur la base de mesures et d'objectifs quantitatifs, comme nous le faisons pour les risques et les opportunités liés au climat. Notre objectif est que, dans les prochaines années, nous soyons en position de mesurer et de piloter notre contribution, en tant qu'investisseur, à la protection de la biodiversité et de la nature.

• 84% des investisseurs placeront le changement climatique au centre ou au cœur de leur politique d'investissement au cours des deux prochaines années, alors que 75% le font aujourd'hui.
• 56% affirment que la biodiversité sera au centre ou un facteur important de leur politique d'investissement au cours des deux prochaines années.
• 79% sont d'accord pour dire qu'il y a un manque général de sensibilisation aux implications financières de la perte de biodiversité.
• 80% disent que le dialogue actionnarial sera au centre ou constituera une part importante de leur politique d'investissement au cours des deux prochaines années.