De Musk à Maranello - l’avenir de l’automobile est électrique

Baillie Gifford

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Non seulement Tesla, mais également Ferrari figure dans les portefeuilles d’actions de Baillie Gifford axés sur la croissance. Cela vous étonne?

© Toby Parsons, Pixabay

Lorsqu’on lui a demandé, lors du Salon de l'automobile de Genève de 2016, si Ferrari, le premier constructeur mondial de voitures de luxe, serait intéressé à construire un bolide 100% électrique, son président de l'époque, maintenant décédé, Sergio Marchionne, est resté plutôt vague. L’année suivante, il a cependant fait une promesse: «Si une super voiture de sport électrique devait voir le jour, Ferrari en serait le premier constructeur.»

Pour Ferrari, la tâche est loin d’être facile. La firme évoque volontiers «la pureté stylistique de sa lignée». L’exaltation et le plaisir de conduire sont aussi importants pour la marque Ferrari que la maîtrise de la mécanique est pour le conducteur. Pas étonnant qu'il ait fallu un certain temps à l'entreprise pour se tourner vers une technologie moteur plus propre. Mais sans le rugissement tonitruant du moteur à combustion, est-il encore possible d’appeler une voiture une Ferrari? Ferrari en est convaincu.

Un nouveau chapitre à partir de zéro

Rester fidèle à l'ADN de la marque tout en adoptant de nouvelles technologies moteur plus silencieuses et plus écologiques est bien évidemment un défi. En 2019, Ferrari a pourtant dévoilé à Maranello sa première hybride de série haut de gamme: la SF90 Stradale. Le début d'un nouveau chapitre passionnant, et non une rupture avec la tradition, souligne Ferrari.

Le nom SF90 est un hommage au 90e anniversaire de la fondation de la Scuderia Ferrari, l’écurie de course automobile de la marque. Un signe clair que ce «cheval cabré» fait partie de la lignée de ses compagnons d'écurie non hybrides.

Ferrari a de quoi être satisfait: bien que la SF90 soit au sommet de sa gamme de prix, la demande est colossale. Selon le PDG Louis Camilleri, les clients ont été «époustouflés» par le lancement du modèle hybride rechargeable SF90.

«Si nous ne parvenons pas à suivre le rythme des progrès dans la technologie automobile de haute performance, notre marque et notre position concurrentielle pourraient en souffrir. Dans les années à venir, les voitures de luxe passeront par exemple de plus en plus à la technologie hybride et électrique.»
Johnn Elkann, président du conseil d'administration de Ferrari
Affronter l’avenir avec prudence

Lorsqu’on lui demande quand la première Ferrari entièrement électrique sera mise sur le marché, Louis Camilleri est plus évasif. Il veut s'assurer que la version électrique reste fidèle à l'ADN de la marque. La première Ferrari entièrement alimentée par batterie ne sera pas mise sur le marché avant la fin 2025 au plus tôt, car la technologie des batteries n'est pas encore mature, concède Louis Camillieri.

La direction est claire

Un coup d’œil aux rapports annuels confirme également que le premier constructeur mondial de voitures de luxe s’intéresse de plus en plus aux voitures hybrides et électriques. En 2019, la société a écrit que rester à l’écart du marché des voitures hybrides et électriques pourrait avoir de lourdes conséquences pour elle. Au même temps, une importante part des dépenses de recherche et développement de 699 millions d'euros a déjà été consacrée à la technologie hybride.

Un thème qui gagne en importance: les mentions «électrique» et «hybride» dans les rapports annuels de Ferrari

Source: Ferrari

Qu'on les adore ou qu'on les déteste, les voitures électriques sont l’avenir de l’automobile. Tesla est actuellement le constructeur automobile le plus cher du monde. Le coût de l'énergie solaire baisse, la performance des batteries s'améliore et les coûts du stockage de l’énergie diminuent, alors que la capacité des batteries augmente. La transition vers les énergies renouvelables et les véhicules électriques est désormais irréversible. Au premier trimestre 2020, la Tesla Model 3 a été la voiture la plus vendue en Californie - l'endroit qui ouvre souvent une fenêtre sur l'avenir.

Tesla devrait toutefois surveiller ses arrières. Ferrari entend être un challenger sérieux sur le marché des voitures électriques. Dans un certain sens, Tesla est l'antithèse de Ferrari: un jeune arriviste assoiffé de succès révolutionne une industrie qui existe depuis 150 ans et se propose de devenir un constructeur de masse. De l’autre côté, Ferrari qui, tel un vieux maître, limite strictement sa production pour maintenir l'exclusivité et des marges élevées. Mais tous deux ont un point en commun: pour les acheteurs de voitures, ils possèdent une aura mystique qui repose sur le fondement solide de l’absence de tout compromis en termes de performances, de luxe et de style.

Dans la transition mondiale vers les voitures électriques, les deux entreprises avancent de manière résolue sur leurs voies respectives. C'est pourquoi toutes deux comptent à juste titre parmi les participations à long terme de Baillie Gifford.

 

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