Convertibles et ESG: asymétrie et durabilité

Cristina Jarrin, Edmond de Rothschild Asset Management

2 minutes de lecture

Comment les investisseurs peuvent limiter leurs risques tout en soutenant la durabilité.

Les atouts des obligations convertibles dans le contexte actuel

Les marchés sont actuellement confrontés à une dynamique de fin de cycle avec une incertitude croissante et une volatilité accrue. Dans ce contexte, la structure hybride des obligations convertibles, en particulier leur convexité, c'est-à-dire le profil risque/rendement favorable où elles s’apprécient davantage avec des actions à la hausse qu'elles ne se déprécient avec des actions à la baisse, offrent aux investisseurs la possibilité de maintenir leur exposition au marché des actions avec une protection renforcée contre les baisses.

D’un point de vue technique, les attributs défensifs des obligations convertibles semblent particulièrement attractifs aujourd'hui: d’un côté, ils offrent une «optionalité» des actions à meilleur prix; de l’autre, les profils techniques des obligations convertibles séduisent avec une convexité et un rendement accrus (plus de 40% de l’univers européen offre toujours un rendement positif).

D'autres raisons opportunistes rendent également les obligations convertibles attrayantes. Les entreprises en croissance y ont recours, surtout celles appartenant au secteur technologique aux États-Unis. Les investisseurs peuvent donc jongler entre croissance et risque à des niveaux gérables.

Dans un contexte de fusions-acquisitions, les convertibles peuvent aussi offrir une forte rentabilité, parfois supérieure à celle des actions.

Pourquoi s’orienter vers des obligations convertibles appliquant des critères ESG?

Selon nous, l’intégration des critères ESG à des obligations convertibles permet d’offrir une double protection à la baisse grâce à la nature convexe de cette classe d’actifs et au fait que les sociétés ayant adopté une politique ESG sont plus susceptibles de présenter de meilleures performances à l’avenir. Comment expliquer ce dernier point? Nous assistons à un changement de mentalité de la part des investisseurs. Leur sensibilisation aux questions de développement durable a considérablement augmenté ces dernières années. Ils deviennent ainsi très exigeants dans leurs décisions d'investissement et prennent en compte des critères extra-financiers. Ceci est d’autant plus vrai que la démographie des épargnants évolue. Les générations X et Y (milléniaux) sont de plus en plus nombreuses parmi les allocataires d'actifs. Par conséquent, nous prévoyons que les critères ESG continueront d’être plébiscités par les investisseurs au cours des prochaines années et leur application s’accélèrera dans la classe d’actifs que représentent les convertibles. Cet accent mis sur la durabilité devrait donc permettre aux entreprises ESG de surperformer.

Nous avons par ailleurs noté ce que nous qualifions d’effet de «retombée» de l'ESG depuis l'Europe vers d'autres parties du monde. Les gestionnaires ont eu tendance à sous-pondérer les obligations convertibles émises sur les marchés émergents ou hors OCDE, remettant en question le niveau de transparence de ces différents marchés. Mais cela évolue. A titre d’exemple, en décembre dernier, Hong Kong a contribué à cette «dynamique ESG» en confirmant la majorité des changements proposés à ses règles de reporting et de cotation et a ainsi influencé le comportement d’entreprises dans plusieurs secteurs (rôle du conseil d'administration dans la gouvernance ESG, publication et importance des rapports ESG, évaluation des effets du changement climatique, etc.).

Forts de notre expertise ISR, nous sommes convaincus que l'intégration de critères ESG améliore la qualité de notre portefeuille et génère un meilleur ratio risque/rendement sur le long terme. C’est pourquoi nous intégrons ces critères dans notre stratégie, confirmant ainsi notre engagement en tant qu’investisseurs de long terme.

 

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