Bilan de l’année 2021

Eric et Constantin Sturdza, Eric Sturdza Investments

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L'équipe du fonds de la famille Sturdza se penche sur l'évolution du marché en 2021.

L'année 2021 est désormais derrière nous! Comme son prédécesseur, le millésime 2021 fut riche en développements macro et microéconomiques avec des implications déterminantes pour les marchés financiers en général. Nous tirons ici quelques leçons de ces années tumultueuses et tentons de déterminer ce que la situation actuelle implique pour l'avenir.

L'année 2021 a été marquée par la persistance de certaines dynamiques singulières, l'économie et les marchés financiers en étant encore affectés aujourd'hui; et avant tout par le virus COVID et ses ramifications.

En constantes mutations, les perturbations extraordinaires provoquées par la pandémie continuent de dicter, dans une large mesure, les opportunités et les risques dans nos sociétés et nos économies. L'ampleur de l'adoption du numérique reste une source essentielle de développement dans tous les secteurs et toutes les zones géographiques, mais les contraintes physiques qui pèsent sur l'emploi (voyages, restaurants, loisirs, etc.) et les chaînes d'approvisionnement complexes persistent.

Les marchés financiers, bien qu’assujettis aux réalités économiques fondamentales, anticipent et réagissent également à des signaux spécifiques, notamment l'offre et la demande d’argent et son prix, c'est-à-dire les taux d'intérêt et la politique des banques centrales.

Les injections extraordinaires de liquidités par les banques centrales et le soutien historique des programmes de relance des gouvernements ont été déterminants pour l’évolution des prix de tous les actifs, des taux aux actions, mais aussi probablement des crypto-monnaies, des voitures de collection et des investissements SPAC ou autres NFT cryptographiques.

Les premiers mois de 2021 ont vu les investisseurs se ruer sur toutes sortes d'actifs, y compris des «meme-stocks», grâce notamment à des effets de levier ou d’instruments dérivés, poussant ainsi la valorisation de société fondamentalement fragiles à des niveaux exceptionnels et difficilement justifiables.

Le débat a ensuite pris une tournure inattendue au cours de l'été avec la transition de la Chine en direction d’une politique de «prospérité commune», probable tentative de limiter le pouvoir économique démesuré acquis par les plateformes technologiques de type «winner take all».

La difficulté de prévoir les intentions exactes du puissant gouvernement chinois a plongé les actions technologiques chinoises dans un régime qui perdure jusqu’à aujourd’hui, détériorant dans l’esprit du marché les opportunités d'investissement à long terme que le pays peut offrir. En outre, les développements plus récents dans le secteur de l'immobilier et leurs implications pour la croissance de la Chine compliquent d’avantage le tableau, se répercutant sur le sentiment et les indices chinois.

Le geste réconciliateur de la Réserve fédérale en décembre, annonçant une normalisation accélérée et ouvrant la porte sur trois augmentations de taux en 2022, a suscité un certain malaise sur les marchés d’actions, les acteurs s'interrogeant sur la persistance des pressions inflationnistes actuelles et leurs implications pour la Fed. Si une normalisation de la politique monétaire est considérée comme justifiée compte tenu de la stabilisation des marchés financiers après mars 2020, nul doute que les injections constantes de liquidités ont soutenu de manière significative les cours des actifs risqués. Une normalisation plus rapide et l'attitude à l'égard de taux plus élevés sont susceptibles de remettre en question l'un des principaux piliers de la dynamique actuelle du marché. Gardons à l'esprit que, selon Goldman Sachs, les flux vers les fonds d'actions mondiaux ont dépassé USD 1 trillion en 2021, soit plus que les totaux combinés des 19 dernières années, mettant un chiffre sur le désormais célèbre effet «TINA» – «There Is No Alternative». Certains de ces flux pourraient-ils s'inverser si les taux augmentent?

Nous pensons que certains de ces ajustements sont déjà à l'œuvre, une dispersion significative au sein des actions s’étant matérialisée au quatrième trimestre déjà, et nous nous attendons à ce que rien d’autre que la perfection ne soit tolérée par les investisseurs lors de l’imminente saison de résultats. En effet, déjà lors des publications du Q3, de nombreuses entreprises de haut vol – ainsi que certaines sociétés tout à fait conventionnelles d’ailleurs – ont subi des baisses de cours à deux chiffres après avoir annoncé des résultats trimestriels légèrement inférieurs aux attentes, ou pire, après avoir simplement auguré la prudence en 2022. Une fois de plus, les marchés financiers nous rappellent l’importance des anticipations, et de nombreuses sociétés avaient atteints des niveaux d’attentes élevés.

 

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