Ems-Chemie suspend la production sur deux sites russes

AWP

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En raison de la guerre en Ukraine, les affaires du fabricant grison de polymères en Russie se sont effondrées. Les employés n'ont plus le droit d'utiliser le mot «guerre».

Ems-Chemie suspend la production sur ses deux sites russes Nijni Novgorod et Yelabouga. En raison de la guerre en Ukraine, les affaires du fabricant grison de polymères en Russie se sont effondrées. Les deux usines, qui emploient chacune une trentaine de collaborateurs, fournissent l’industrie automobile locale.

L’activité des deux sites est en grande partie interrompue et les salariés effectuent des travaux d’entretien, indique le secrétaire général de l’entreprise contrôlée par la famille de l’ex-conseiller fédéral Christoph Blocher, Marc Ehrensperger, dans un article publié jeudi dans la Südostschweiz. La part de la Russie au chiffre d’affaires du groupe de Domat/Ems demeure cependant modeste, celle-ci ne représentant qu’un pourcent de l’ensemble, soit 23 millions de francs en 2021.

L’expression «guerre en Ukraine» interdite chez Ems-Chemie
Les collaborateurs d’Ems-Chemie sont appelés à se passer de l’expression «guerre en Ukraine» à l’interne et à parler de «conflit ukrainien». Le fabricant grison de polymères dirigé par la conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (UDC/GR) entend ainsi protéger ses employés en Russie, alors que la production y est désormais suspendue.
Dans deux courriels internes, que Keystone-ATS s’est procurés jeudi, les employés du chimiste de spécialités sont tenus de ne plus parler de «guerre en Ukraine» au sein de la firme et dans la communication externe. La Südostschweiz, le Blick et l’hebdomadaire de gauche Woz en ont fait leurs titres.
Selon les deux courriels d’Ems-Chemie, les employés doivent utiliser l’expression «conflit ukrainien», car l’utilisation du mot «guerre» en rapport avec l’Ukraine est passible de prison en Russie. Cette mesure doit donc permettre de protéger les employés de l’entreprise suisse, notamment en Russie, ainsi que les affaires du groupe, écrit la direction. Les chefs des différentes divisions sont appelés à veiller au respect de cette règle.

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