Les marchés européens digèrent une avalanche de statistiques

AWP

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Milan avance de 0,68%, Londres de 0,27%, Paris finit proche de l’équilibre (-0,03%) et Francfort cède 0,37%.

Les marchés d’actions mondiaux reprenaient de la vigueur mercredi, revenant dans le vert après avoir baissé et digérant une salve de statistiques à la veille d’un jour férié pour les marchés américains.

Après une ouverture nettement dans le rouge, la Bourse de New York se redressait: le Dow Jones perdait encore 0,25% mais le S&P500 était proche de l’équilibre (+0,04%) et le Nasdaq en hausse de 0,14% vers 17H15 GMT. L’indice technologique a profité d’un répit sur le marchés obligataire, avec une baisse du taux américain à 10 ans.

Les indices européens, ont terminé en ordre dispersé à l’issue d’une séance volatile: Milan a gagné 0,68%, Londres 0,27%, Paris a fini proche de l’équilibre (-0,03%) et Francfort a perdu 0,37%. En Suisse, l’indice vedette SMI a fini en hausse de 0,23%.

Avant le jour férié de Thanksgiving aux Etats-Unis, les investisseurs ont reçu beaucoup de statistiques.

Parmi elles, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis sont tombées mi-novembre à leur plus bas niveau en plus d’un demi-siècle, confirmant la reprise robuste du marché du travail américain.

Une trop bonne nouvelle? La Réserve fédérale américaine (Fed) avait indiqué qu’elle allait se fonder notamment sur le marché de l’emploi pour déterminer le rythme de la réduction de son soutien aux marchés financiers. Cette statistique conforte les anticipations des marchés sur une hausse des taux directeurs plus précoce qu’autrefois envisagé.

En outre, l’inflation est au plus haut depuis 31 ans dans les chiffres du département du Commerce américain.

Il règne, sur le marché, «l’inquiétude d’une accélération du retrait des achats d’actifs» par la Fed, qui rapprocherait, vraisemblablement, l’échéance de la première hausse de taux depuis 2018, a expliqué Karl Haeling, de la banque LBBW.

Dans ce contexte, le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed sera particulièrement scruté mercredi soir.

Les investisseurs ne peuvent pas se tourner vers l’Europe pour des bonnes nouvelles: la hausse des contaminations au COVID-19 et les mesures sanitaires restrictives pour tenter de la contenir pèsent sur les perspectives.

En Allemagne, le moral des entrepreneurs a baissé en novembre pour la cinquième fois d’affilée.

Vonovia profite de la nouvelle coalition allemande

Le géant de l’immobilier a fini en première place du podium du Dax à Francfort (+5,01% à 51,90 euros), alors que l’accord de coalition entre sociaux-démocrates, libéraux et écologistes dévoilé mercredi prévoit la construction de 400.000 nouveaux logements par an dans le pays, dont 100.000 sur fonds public.

Braderie dans la distribution

La distribution était taillée en pièces, après de nouvelles publications jugées décevantes aux États-Unis.

La chaîne de grands magasins Nordstrom reculait ainsi (-28,84% à 22,72 dollars), coupable d’avoir présenté un bénéfice net inférieur à ce que prévoyaient les analystes et rongé par l’augmentation des coûts.

Chute libre aussi pour la chaîne textile Gap (-22,16% à 18,30 dollars), qui a lancé un avertissement sur résultat, victime d’approvisionnements insuffisants, résultats de perturbations liées au Covid-19.

A Paris, Carrefour a perdu 1,56% à 15,79 euros alors qu’à Francfort, Adidas a reculé de 1,27% à 268,40 euros.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Les prix du pétrole naviguaient autour de l’équilibre en dépit de la pression mise par le chef de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), de stocks commerciaux américains en petite hausse et de l’annonce de la libération de stocks stratégiques de brut par plusieurs pays consommateurs.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier cédait 0,10% à 82,23 dollars, et celui de WTI pour le même mois lâchait 0,11% à 78,41 dollars vers 17H05 GMT.

La monnaie européenne (-0,48% à 1,1194 dollars) recommençait à chuter après un rebond la veille et touchait un plus bas depuis le 1er juillet 2020 après des données américaines allant dans le sens d’un tour de vis de la politique monétaire de la Fed.

Le bitcoin perdait 1,67% à 56.740 dollars.

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