De janvier à août, les envois à l’étranger de l’industrie des montres se sont établis à 9,8 milliards de francs, en chute de 30,5%.
Les exportations horlogères suisses ont poursuivi leur repli en août, mais à une vitesse moins marquée par rapport aux mois précédents, grâce notamment au solide redressement de la Chine.
Elles se sont inscrites à 1,3 milliard de francs, en baisse de 11,9% sur un an, imputable à la pandémie de coronavirus, annonce jeudi l’Administration fédérale des douanes (AFD). En juillet la diminution était de 17%, en juin de 35% et en mai de 67,9%.
«Le choc initial se résorbe progressivement et le redressement s’observe au fil des mois», souligne la Fédération de l’industrie horlogère (FH).
De janvier à août, les envois à l’étranger de l’industrie des montres se sont établis à 9,8 milliards de francs, en chute de 30,5%.
L’évolution des principaux marchés s’est révélée négative à l’exception notamment de la Chine continentale (+44,9%), en très forte croissance pour le troisième mois consécutif. Cette performance s’explique par le rapatriement progressif des achats effectués jusqu’avant la crise sanitaire à l’étranger par les Chinois.
L’Empire du Milieu est ainsi l’unique pays parmi les principales destinations des exportations horlogères qui avance de nouveau (+1,6%) sur les huit premiers mois en comparaison annuelle.
En deuxième position, les Etats-Unis (-4,0%) ont reculé le mois dernier, tout comme Hong Kong (-16,4%). En raison de l’absence de touristes, entre autres chinois, les envois vers les autres pays européens ont dévissé de 20,5% et de 24,5% au Japon.
Parmi les destinations ayant soutenu les résultats du mois d’août, on retrouve en outre le Moyen-Orient: les Emirats arabes unis ont pris 8,3% et l’Arabie saoudite 26,5%, «laissant espérer un redressement un peu plus rapide que la moyenne», précise la FH.
La forte diminution des volumes exportés (-31,4%) reste cependant préoccupante. Ce repli est «principalement dû aux garde-temps en acier et autres matériaux», fait remarquer la FH.
Les montres de moins de 200 francs (prix export) ont dévissé de 43,5% en termes de quantité tandis que leur chiffre d’affaires s’est effondré de 36,2%. De l’autre côté, les montres de plus de 3000 francs (prix export) sont restées quasi-stables au niveau des volumes (-0,1%), tout en perdant 8,5% en termes de chiffre d’affaires.
Les analystes de Bernstein relèvent que l’évolution positive dans l’Empire du Milieu devrait en particulier profiter au groupe Swatch, qui bénéficie de la plus grande exposition à ce pays dans le secteur du luxe.
Cependant, le développement des smartwatches continuera à avoir un impact négatif sur les montres en entrée de gamme, dont les volumes ne cessent de s’affaisser depuis des mois, indépendamment du Covid-19.
A l’image de la majorité des valeurs clés de la Bourse suisse, Richemont (-1,4% à 64,98 francs) et Swatch (-1,0% à 214,9 CHF) cédaient du terrain dans un marché de référence SMI en baisse de 0,44%.