
Le Dr Hendrik Leber, directeur général d’ACATIS Investment, Allemagne, envoie un signal clair lors de la conférence ACATIS Value de cette année à Francfort: sans le courage de prendre des risques, il ne peut y avoir de progrès – ni de rendements supérieurs à la moyenne. Les investisseurs professionnels ne doivent plus se laisser paralyser par la «German Angst» (la peur allemande), mais s’aventurer avec audace en territoire inconnu.
«Les marchés financiers évaluent mal les risques, surtout à court terme», a critiqué M. Leber dès le début. «Mais l’incertitude est la véritable opportunité. Son message aux investisseurs professionnels est clair: ceux qui pensent à long terme, calculent avec précision et analysent bien peuvent prendre des positions importantes – et seront récompensés.
Contre la culture de la peur
Le docteur Leber compare la soif de sécurité des Allemands au compte d’épargne – apparemment stable, mais en réalité garant d’une perte progressive de richesse. Selon lui, les Allemands doivent s’orienter davantage vers l’esprit d’entreprise américain et réapprendre à voir grand: «Il ne faut pas conquérir Kreuzberg (district de Berlin), mais le marché mondial».
Modèle historique, réalisation moderne
Des incursions dans l’histoire étayent son argumentation: les commerçants et les explorateurs du début de l’ère moderne prenaient d’énormes risques pour se constituer un patrimoine – avec un sens impressionnant de l’information, des réseaux et du potentiel de gains. Le docteur Leber transpose ce raisonnement aux investissements actuels dans le capital-investissement, le capital-risque et les actions spécialisées.
Mieux calculer, mieux investir
Particulièrement impressionnante est l’introduction du docteur Leber au «modèle de Penman», une méthode pragmatique d’évaluation des actions basée sur le rendement des capitaux propres, la croissance de la valeur comptable et le niveau d’évaluation. «Quiconque maîtrise cette méthode dans sa tête sait immédiatement si un investissement vaut la peine et peut procéder à un investissement ciblé».
Le capital-investissement, un point de fuite
M. Leber considère que le départ de nombreuses entreprises à forte croissance du marché boursier est une réaction logique aux analystes et investisseurs orientés vers le court terme. Le capital-investissement permet de penser stratégiquement et d’agir de manière entrepreneuriale - sans stress trimestriel.
Conclusion
La présentation de M. Leber était un plaidoyer passionné en faveur d’un plus grand courage, d’une analyse plus approfondie et d’une vision plus large. Si vous ne voulez pas vous contenter des moyennes d’un ETF, vous devez quitter votre zone de confort. Selon M. Leber, le risque n’est pas une menace, c’est le prix à payer pour progresser réellement.
Vous pouvez visionner les vidéos de la présentation ici: Conférence en anglais : Lien