Le gendarme helvétique de la finance dénonce une tendance des banques à observer dans leurs directives internes des critères d’octroi de crédits hypothécaires moins strictes que les recommandations légales, voire faire des entorses aux critères de solvabilité qu’elles ont elle-mêmes édictés.
L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a également identifié des faiblesses dans les procédés d’évaluation des biens immobiliers, à l’instar des taux de capitalisations plus faibles pour la valorisation des immeubles de rendement.
Rappelant que les principes d’autorégulation constituent un standard minimal en matière de surveillance, la Finma perçoit un potentiel d’amélioration du cadre réglementaire pour un domaine qu’elle considère comme l’un des plus gros risques pour la place helvétique.
Pour s’inscrire dans une perspective durable, l’évaluation de la solvabilité des débiteurs devrait aussi tenir compte des potentielles fluctuations des taux d’intérêt.
Le constat repose les observations des pratiques de 27 établissements bancaires et 18 assureurs au cours de l’année dernière, précise un communiqué diffusé jeudi.