Création de deux nouvelles parts pour les investisseurs suisses pour son fonds obligataire dédié à la thématique de la transition environnementale «Net Zero». Avec Nicolas Racaud.
Afin de répondre à la demande croissante d’investisseurs Suisses friands de solutions Net Zero couvertes en francs suisses, Rothschild & Co Asset Management créer deux nouvelles parts pour son fonds obligataire dédiée à la thématique de la transition environnementale, R-co 4Change Net Zero Credit Euro. Avec plus de 3 ans de track-record, cette stratégie obligataire vise à s’aligner sur l’objectif Net Zero grâce à la réduction continue de l’intensité carbone1 de son portefeuille. Le bond-picking2 favorise donc les entreprises elles-mêmes engagées dans cette voie, avec une vigilance accrue vis-à-vis de la performance financière et la recherche de valeur ajoutée. Nous avons rencontré Nicolas Racaud, gérant obligataire chez Rothschild & Co Asset Management pour échanger sur son expertise et l’expérience acquise depuis le lancement du fonds.
En 2015, la COP21 entérine l’Accord de Paris avec pour objectif de limiter le réchauffement climatique à un niveau inférieur à 2°C d’ici 2100 par rapport au niveau préindustrielle, en poursuivant les efforts pour la limiter à 1,5°C. Ce plan ambitieux intègre différentes dispositions dont l’objectif «Net Zero» qui induit la baisse continue des émissions anthropiques de gaz à effet de serre dans le but d’approcher un zéro théorique. La première étape consiste à atteindre le plafonnement des émissions, puis à les réduire autant que possible jusqu’en 2050, pour ensuite compenser les émissions résiduelles grâce à différents mécanismes, qu’ils soient naturels ou technologiques.
Comme son nom le suggère, un «fonds Net Zero» repose sur une stratégie d’investissement alignée avec l’objectif Net Zero et vise une réduction continue des émissions de gaz à effet de serre des sociétés en portefeuille. La sélection de titres doit donc porter sur des acteurs engagés en ce sens. Ces fonds font partie d’une famille de solutions d’investissement focalisées sur les enjeux climatiques, parfois appelées «fonds climat», dont les stratégies «low carbon » sont les principaux représentants. Ces dernières ont pour corolaire d’investir exclusivement dans des secteurs et acteurs peu émetteurs de gaz à effet de serre (logiciels, biens d’équipement, secteur pharmaceutique…).
Notre démarche prend un peu le contre-pied de ces stratégies. Notre approche vise à encourager les acteurs économiques, notamment les plus émetteurs de gaz à effet de serre, à faire évoluer leurs pratiques pour permettre une transformation structurelle d’envergure. Nous ne nous interdisons donc pas d’investir dans des secteurs généralement exclus en raison de leurs hauts niveaux d’émission, mais faisons preuve d’une grande sélectivité.
Comme nous venons de l’aborder rapidement, une approche de transition consiste à ne pas exclure, a priori, mais plutôt accompagner chaque acteur qui démontre la volonté et la capacité à faire évoluer son modèle économique vers un modèle plus vertueux. Nous sommes convaincus que le potentiel d’impact le plus significatif sur les enjeux climatiques se trouve au niveau des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Cette approche impose néanmoins une grande rigueur d’analyse mais a l’avantage de pouvoir se décliner quelle que soit la classe d’actifs.
Actuellement, 86% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial sont concentrées sur cinq secteurs (énergie, services aux collectivité, matières premières, chimie et construction). Ne pas y investir reviendrait à dire que l’on peut se passer d’eux ou qu’ils sont incapables de se transformer. Nous pensons, au contraire, qu’il est essentiel de les accompagner afin qu’ils s’engagent à réduire leurs émissions. Il y a là une vraie opportunité économique car cet enjeu majeur constitue une thématique d’avenir.
Le premier principe consiste à afficher une intensité carbone inférieure de 20% à celle des indices de référence des fonds afin de proposer des solutions d’investissement nécessairement moins «carbonées» que ces derniers quel que soit le contexte. Ensuite, nous sommes engagés à respecter une baisse de l’intensité carbone des portefeuilles de 5% à 7%, en moyenne par an. Enfin, nous nous engageons à ce que 90% des sociétés en portefeuille aient fait valider leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre par SBTi à horizon 2030. Afin d’apprécier la trajectoire des émetteurs qui n’aurait pas encore fait auditer leurs objectifs, nous travaillons avec les données de Carbon4 Finance dont la méthodologie permet d’évaluer la trajectoire carbone des sociétés. Par ailleurs, nous analysons leurs dépenses d’investissement afin de mettre en regard leur ambitions vis-à-vis des moyens associés et ainsi estimer leur crédibilité.
Nous sommes intimement convaincus qu’il y a un lien entre la performance financière et la capacité des entreprises à réduire leur intensité carbone. De nombreux acteurs souffrent d’une hausse de leur prime de risque liée aux doutes des investisseurs quant à leur capacité à aborder la transition. Chercher à réduire ses émissions contraint à innover et à développer de nouveaux relais de croissance qui, à terme, peuvent constituer un avantage concurrentiel propice à la consolidation des parts de marché. Ce cercle vertueux, au-delà de stabiliser le modèle de croissance des entreprises, leur permet de se positionner face à leurs enjeux futurs. On remarque d’ailleurs, parmi les secteurs les plus émetteurs, que les sociétés affichant les plus fortes ambitions et démontrant leur crédibilité commencent à connaître une revalorisation notable. A contrario, quand un acteur déçoit vis-à-vis de ses engagements, on voit assez rapidement sa liquidité se dégrader et les prix baisser. De même, lorsque les émetteurs ne tiennent pas leurs trajectoire anticipées ou pire, lorsqu’une controverse émerge.
Le profil de R-co 4Change Net Zero Credit Euro est assez défensif. Il a ainsi été très résilient durant les périodes de stress intenses de 2020 et 2022. Il a, par ailleurs, surperformé son marché dans l'environnement de taux extrêmement bas de 2021. En ce troisième trimestre, il accuse un léger retard.
Nous disposions de bonnes opportunités sur la partie financière, sans embarquer un gros risque au niveau de l’intensité carbone. Il y a globalement une forte pression réglementaire dans le secteur et beaucoup de banques ont pris des engagements et intégré des «initiatives Net Zero». La dynamique à moyen terme les oblige à rentrer dans des cadres contraignants. Par ailleurs, sur leurs scopes 1 & 2, l’intensité carbone des financières est quasi-nulle et, sur leur scope 3, elles font globalement preuve de transparence. Grâce à l’expertise de nos prestataires de données, nous avons la capacité d’évaluer ce risque potentiel et de l’anticiper.
De plus, cette exposition reflète la structure du marché obligataire. Les financières constituent un des secteurs les plus représentés. Hormis les arguments cités précédemment, ces acteurs sont également très impliqués dans l’évolution des solutions de financement dédiées aux entreprises, comme le démontre l’évolution de la proportion d’obligation durable dans leur mix de produits et services. Du point de vue financier, elles ont l’avantage d’offrir accès à différents segments du marché, comme les subordonnées, qui offrent un supplément de rendement.
L’intégration du scope 3 risque de changer la donne pour bon nombre de «fonds climat». Néanmoins, le risque nous semble moins important avec notre approche que pour les stratégies «low carbon», généralement investi dans des secteurs considérés comme «peu émetteurs» uniquement parce que les scope 3, souvent très conséquents, ne sont pas pris en compte. Depuis le lancement de la stratégie, nous avons justement ce paramètre en tête et on cherche à piloter cette donnée. L’intégration des scopes 3 sera un gros changement pour l’industrie mais on dispose d’ores et déjà d’outils qui nous permettent de l’estimer pour l’ensemble des secteurs.
2 Sélection de titres.
Communication publicitaire. Les informations, commentaires et analyses contenus dans ce document sont fournis à titre purement informatif et ne sauraient être considérés comme un conseil en placement, un conseil fiscal, une recommandation ou un conseil en investissement de la part de Rothschild & Co Asset Management.
Les fonds de Rothschild & Co Asset Management (ci-après désignés les « Fonds ») présentés dans ce document sont des fonds de droit français ; ils sont agréés par la FINMA en vue d'être distribués aux investisseurs non-qualifiés en ou à partir de la Suisse. Cette note d'information n'est pas une invitation à souscrire l'un quelconque des Fonds qui sont décrits dans les présentes ; elle ne se substitue pas au prospectus du Fonds et n'est fournie que pour information. Cette présentation n'est ni un conseil, ni une recommandation de souscrire un quelconque Fonds. Les souscriptions ne seront reçues et les unités, actions ou parts ne seront émises que sur la base de la version actuelle du prospectus sur le Fonds concerné telle qu'elle a été approuvée par la FINMA. Tout renseignement communiqué au moyen de ce document n'est fourni que pour information et n'a aucune valeur contractuelle. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures(e). De plus, les commissions prélevées lors de l'émission et du rachat d'unités, parts ou actions du Fonds concerné ne sont pas incluses(f). Rothschild & Co Asset Management ne garantit en aucune façon l'évolution des performances et ne peut être tenu pour responsable d'aucune décision prise en se fondant sur les informations contenues dans le présent document. Investir dans une ou plusieurs unités, parts ou actions d'un Fonds n'est pas sans risque. Rothschild & Co Asset Management recommande aux souscripteurs de demander des renseignements supplémentaires, en particulier en ce qui concerne l'adéquation des caractéristiques des Fonds à leurs besoins, en appelant soit le Représentant des Fonds en Suisse tel qu'il est indiqué ci-dessous, soit leur conseiller financier habituel, soit Rothschild & Co Asset Management avant de prendre la décision d'investir. Rothschild & Co Bank AG (Zollikerstrasse 181-CH-8034 Zurich - Suisse) a obtenu de la FINMA l'autorisation de distribuer les Fonds aux investisseurs non-qualifiés en / ou à partir de la Suisse
; Rothschild & Co Bank AG est également désignée comme représentant (le « Représentant ») et agent payeur en Suisse. Le Règlement ou les Statuts, le Prospectus, les Documents d'Informations Clés pour l'Investisseur, les Rapports annuel et semestriel du Fonds pour la Suisse peuvent être obtenus gratuitement auprès du Représentant en Suisse. Les investisseurs doivent prendre connaissance des prospectus avant de souscrire des unités, parts ou actions de Fonds quels qu'ils soient. Les annonces destinées aux investisseurs en Suisse qui concernent Rothschild & Co Asset Management ou les Fonds seront publiées sur la plate-forme électronique www.fundinfo.com, qui fait autorité. Les prix d'émission et de rachat ou les valeurs liquidatives assorties de la mention « commissions exclues » seront publiés tous les jours sur la plate-forme électronique www.fundinfo.com.