USA: les responsables de la Fed s’opposent sur la régulation bancaire

AWP

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«L’objectif est simple: renforcer le système bancaire et sa résilience avec une meilleure prise en compte des risques», a expliqué Michael Barr. Un avis qui n’est pas partagé par Michelle Bowman et Christopher Waller.

Plusieurs membres du Conseil de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont souligné leurs désaccords jeudi au sujet de propositions concernant la régulation du secteur bancaire, à l’occasion d’une rare réunion publique.

Les propositions, présentées le 10 juillet par le vice-président de la Fed chargé de la supervision Michael Barr, prévoient notamment un renforcement des fonds propres des banques y compris celles de taille intermédiaire, et des modifications de la manière dont elles quantifient leurs risques.

Ces propositions, évoquées depuis un certain temps déjà, ont repris de l’importance avec la crise du secteur bancaire américain en mars, qui s’est traduit par la chute de plusieurs banques régionales dans la foulée de la faillite de Silicon Valley Bank (SVB).

«L’objectif de ces propositions est simple: renforcer le système bancaire et sa résilience avec une meilleure prise en compte des risques», a expliqué M. Barr lors de la réunion.

Un avis qui n’est pas partagé par deux autres membres du conseil, Michelle Bowman et Christopher Waller. Ils l’ont fait savoir dans une inhabituelle prise de position publique, s’opposant tout particulièrement à une hausse de 16% en moyenne du capital requis.

Mme Bowman a craint dans un communiqué que ces propositions «ajoutent aux difficultés qu’affronte déjà le système bancaire américain et infligent des coûts réels aux banques, à leurs clients et à l’économie sans bénéfice avéré pour la solidité et la sécurité ou la stabilité financière».

«Je ne pense pas que ces coûts en vaillent la peine sans bénéfices clairs en terme de solidité du système financier», a estimé M. Waller dans une réponse écrite aux propositions.

Le président de l’institution Jerome Powell s’est prononcé en faveur d’une audition publique durant la période d’étude des propositions, d’une durée inhabituellement longue de 120 jours.

«Le Congrès et le peuple américain attendent de nous, à juste titre, que nous mettions en place un régime de régulation qui soit à la fois efficace et effectif, sans ajouter plus de fardeau que nécessaire», a-t-il souligné dans un communiqué.

«J’attends avec impatience d’entendre toutes les parties prenantes sur la meilleure approche à suivre pour trouver cet équilibre», a ajouté M. Powell.

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