Roger Nordmann veut intégrer la CEP Credit Suisse

AWP

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Le conseiller national vaudois se libère de ses engagements à la tête du groupe socialiste au Parlement en vue d’accéder à la présidence de la commission d’enquête parlementaire sur la reprise de la banque par UBS.

Le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD) quitte la présidence du groupe socialiste au Parlement. Il est candidat pour entrer dans la commission d’enquête parlementaire (CEP) sur Credit Suisse et la présider, a annoncé mardi le PS.

«Pour avoir les coudées franches, je démissionne de la présidence du groupe, et je me porte candidat à la présidence de la CEP», a déclaré le Vaudois devant les médias au Palais fédéral. Et d’estimer qu’il serait assez judicieux d’avoir un Romand à la tête d’une enquête sur une affaire dont l’épicentre est à Zurich.

La CEP «ne sera pas une autorité pénale». Mais elle doit faire toute la lumière sur les événements passés, et proposer des solutions à long terme. Il est probable que des erreurs ont été faites. Il serait grave de ne pas les analyser, a dit le socialiste.

«C’est une offre faite aux autres partis», a précisé M. Nordmann. Mais la décision sur la présidence de la CEP sera prise la semaine prochaine et il y aura certainement d’autres candidatures.

3 PLR et 2 Vertes

D’autres partis sont sortis du bois. Les Vert-e-s ont désigné deux candidates à la CEP, la conseillère aux Etats Maya Graf (BL) et la conseillère nationale Frankiska Ryser (SG), selon leur annonce publiée sur Twitter.

Le PLR a lui choisi la conseillère nationale Daniela Schneeberger (BL) ainsi que les conseillers aux Etats Philippe Bauer (NE) et Andrea Caroni (AR).

Présidence en jeu

Roger Nordmann a justifié son retrait de la présidence du groupe par le fait de vouloir bénéficier d’assez de temps. «La CEP va prendre énormément de temps, c’est une enquête sur deux ans, il faut une grande disponibilité.» Et d’évoquer aussi l’indispensable esprit transpartisan et indépendant de la commission.

Le groupe parlementaire élira le ou la successeure de Roger Nordmann lors d’une séance le 1er septembre. La vice-présidente Nadine Masshardt a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne serait pas candidate.

La délégation socialiste au Conseil des Etats doit encore annoncer le choix de son ou sa candidate. «Il n’est pas exclu que le PS se retrouve avec deux hommes» dans la CEP, a reconnu la co-présidente du parti Mattea Meyer, qui a relevé la longue expérience de Roger Nordmann.

Le National se prononcera sur la création de cette commission mercredi, le Conseil des Etats jeudi. Elle comptera 14 membres, sept de chaque Chambre. La commission aura un budget de cinq millions de francs.

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