Le Conseil des Etats a rejeté par 30 voix contre 9 et 4 abstentions une motion du National visant à leur garantir l’accès aux services financiers du géant jaune à des conditions similaires à celles pratiquées en Suisse.
Les Suisses de l’étranger ne pourront pas payer avec les cartes de crédit PostFinance. Le Conseil des Etats a rejeté mercredi par 30 voix contre 9 et 4 abstentions une motion du National visant à leur garantir l’accès aux services financiers du géant jaune à des conditions similaires à celles pratiquées en Suisse.
Ce texte avait été déposé après l’adoption de plusieurs résolutions des Suisses de l’étranger à ce sujet. PostFinance avait résilié toutes les cartes de crédit des Suisses de l’étranger.
La filiale de La Poste a une responsabilité particulière à l’égard des Suisses de l’étranger, sa société-mère étant détenue par la Confédération, a expliqué Didier Berberat (PS/NE) au nom de la commission. Pour l’octroi de cartes de crédit, il ne s’agit pas de privilégier les compatriotes établis à l’étranger, mais de leur permettre de disposer des mêmes facilités que les Suisses.
En outre, la motion laisse assez de marge de manoeuvre pour agir de manière adéquate par rapport aux pays qui ont des lacunes en matière de sécurité bancaire, a plaidé le Neuchâtelois.
Postfinance ne peut pas être soumise à des exigences différentes des autres banques suisses, a argué la conseillère fédérale Doris Leuthard. L’offre destinée aux personnes résidant à l’étranger entraîne des obligations et des risques juridiques pour les banques.
PostFinance serait alors contrainte à des risques plus élevés que ceux qu’elle choisirait elle-même. Et ce d’autant plus qu’il lui est interdit de profiter de placements financiers sur des marchés stables et connus.
En outre, les cartes de crédit ne font pas partie de l’offre de base à laquelle chaque personne résidant en Suisse peut prétendre, a ajouté la ministre. En Suisse non plus, les consommateurs n’ont pas automatiquement accès aux cartes de crédit de PostFinance. Tout dépend de leur situation financière et professionnelle. Il n’y a aucune raison de privilégier les Suisses de l’étranger.