Mise en garde de l’Autorité bancaire européenne sur les risques géopolitiques

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Le secteur bancaire de l’Espace économique européen «reste résilient en termes de capitaux, de liquidités et de rentabilité, mais les événements géopolitiques pourraient le confronter à de sérieux défis», prévient l’ABE.

Les banques européennes, même si elles restent solides, doivent se montrer prudentes face aux risques liés aux tensions géopolitiques persistantes, prévient vendredi l’Autorité bancaire européenne (ABE).

Le secteur bancaire de l’Espace économique européen (qui inclut les 27 États membres de l’Union européenne et l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège) «reste résilient en termes de capitaux, de liquidités et de rentabilité, mais les événements géopolitiques pourraient le confronter à de sérieux défis», prévient l’ABE dans le communiqué accompagnant la publication de son dernier rapport d’évaluation des risques.

Les risques liés aux conflits en cours ou aux tensions commerciales peuvent affecter l’activité des banques européennes à différents niveaux et l’ABE les invite donc dans son rapport à anticiper et à se tenir prêtes «à faire face dans l’urgence à des changements soudains et des défis imprévus».

Même si les fonds propres des banques européennes restent conséquents et largement supérieurs aux planchers réglementaires, elles doivent veiller à conserver suffisamment de liquidités, y compris en devises étrangères, au vu de la volatilité des marchés et du durcissement des politiques monétaires des banques centrales, souligne également l’ABE.

Au sein d’une économie européenne très ouverte, où de nombreux secteurs sont pénalisés par les droits de douane ou les perturbations des flux commerciaux mondiaux, les banques pourraient aussi voir augmenter leur risque de crédit si des emprunteurs se retrouvent dans l’incapacité d’honorer leurs échéances.

En ce qui concerne les risques opérationnels, l’autorité met en garde contre les menaces cyber et les risques de fraude, qui ont connu une franche progression ces deux dernières années.

«Le recours croissant à l’IA dans le crime financier pourrait avoir facilité les activités frauduleuses à caractère numérique», note-t-elle dans son rapport en appelant les établissements européens à poursuivre les investissements dans la cybersécurité.

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