Geberit a publié des résultats semestriels légèrement supérieurs aux attentes et fourni une guidance prudente et réaliste pour l’année 2018. Nous conservons le titre dans notre liste Core Holdings.

Le chiffre d’affaires progresse de 11% a/a, l’Ebitda et l’Ebit de 12%, le résultat net de 13%, le BPA de 14% (grâce aux rachats d’actions) et le cash-flow libre de 19%.

Le change aide notablement, à hauteur de 6.7% sur les ventes. La croissance organique ressort à 4.3%, positive dans toutes les régions mais avec trois éléments notables: une baisse de 8.4% au Royaume-Uni et de 1.5% en Scandinavie (10% des ventes) et un famélique 0.8% en France, où le pic des indicateurs de construction a déjà été atteint selon nous.

La hausse des coûts matières est globalement compensée et permet une progression des résultats au moins égale à celle des ventes. La marge opérationnelle progresse d’ailleurs de 20 pb a/a.

Le cash-flow opérationnel est de très bon niveau et permet au cash-flow libre de progresser de 19%, à 191 mioCHF, malgré la hausse (contrôlée) des investissements.

La dette nette ressort à 783 mioCHF, soit 46% des fonds propres et moins de 0.9x l’Ebitda que nous attendons pour 2018e. Le groupe poursuit ses rachats d’actions au fil de l’eau depuis mi-2017: 450 mioCHF restent à consacrer à ce programme.

Historiquement associé à un potentiel de croissance organique de 5%, le groupe ne table que sur 4% pour l'année 2018, mentionnant explicitement une tendance négative au Royaume-Uni (3% des ventes) notamment, ce qui nous semble réaliste, ainsi que sur une marge d’Ebitda stable. C’est ce qui explique selon nous le léger recul du titre aujourd’hui (-1.6%).

Nous devrions réviser marginalement nos projections à la baisse, notamment sur l’Ebitda où nous projetions une progression de 30 pb. Ceci devrait se traduire par un ajustement de quelques CHF sur notre valeur fondamentale, actuellement à 526 CHF. Nous conservons Geberit dans notre liste Core Holdings.