Les L/S Equity et Event-Driven ont progressé récemment malgré des turbulences sur les marchés en Europe et dans une moindre mesure au Japon.
Des renversements de tendance ont été observés sur les marchés obligataires et des matières premières en mai. D’une part, l'éclatement de la crise politique en Italie a coïncidé avec la reprise des bons du Trésor américains pendant la deuxième quinzaine de mai. D'autre part, la probabilité croissante que l’OPEP et la Russie augmentent la production pétrolière a entraîné une inversion de tendance des cours de l’or noir. Ces deux facteurs ont pesé sur la performance des stratégies Macro et CTA qui avaient constitué des positions courtes sur les bons du Trésor américain et des positions longues sur le pétrole au cours des derniers trimestres.
Point positif, les stratégies bottom-up (Event-Driven/ L/S Equity) s’en sont relativement bien sorties. Elles ont progressé récemment malgré des turbulences sur les marchés en Europe et dans une moindre mesure au Japon. Les fonds L/S Equity ont bien résisté grâce à leurs solides allocations aux secteurs cycliques tels que les technologies de l’information, les matériaux de base et les valeurs industrielles, qui ont surperformé. Du côté des stratégies Event-Driven, les expositions longues à des titres tels que Tiffany et Facebook ont généré des rendements substantiels pour les fonds Special Situations, tandis que les stratégies Merger Arbitrage ont tiré profit de la compression des spreads de transaction dans le cadre de l’opération entre Qualcomm et NXP.
Nous maintenons notre préférence pour les stratégies bottom-up par rapport aux approches top-down. La stratégie L/S Equity semble bien équipée pour surmonter les turbulences des marchés et nous avons une nette préférence pour les stratégies Variable Bias, qui peuvent adapter leur exposition nette à des conditions de marché qui évoluent rapidement. La stratégie Merger Arbitrage, dans un contexte de réforme budgétaire aux Etats-Unis et d’une activité de fusions/acquisitions en pleine ascension en 2018, reste selon nous très convaincante.
Dans l’ensemble, le resserrement monétaire et la hausse des rendements obligataires ont accentué la dispersion entre les performances individuelles des valeurs sur le marché actions, aussi bien dans la zone euro qu’aux Etats-Unis. Cela devrait soutenir les stratégies hedge funds axées sur la sélection des titres.