Le repli des actions cette année s’explique principalement par une baisse des valorisations, plutôt que par une évolution des prévisions de bénéfices. Cela n’est pas rare: les cours des actions ont tendance à devancer les variations des prévisions de bénéfices, et non pas à les suivre. Nous tablons sur des révisions à la baisse par les analystes pour la suite car les marges des entreprises sont sous pression. Néanmoins, les fluctuations des marchés semblent aujourd’hui globalement coïncider avec une diminution modeste des bénéfices. Le pouvoir de fixation des prix variera probablement d’un secteur à l’autre. Les entreprises qui sont exposées à des populations à plus haut revenu sont susceptibles de mieux s’en sortir que celles qui sont plus sensibles aux dépenses des catégories à plus faible revenu, pour qui la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie absorbera une part beaucoup plus importante du total des dépenses.