Objectifs Net Zero: forte hausse de l’engagement des investisseurs institutionnels

Communiqué, Aviva Investors

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Selon une étude d’Aviva Investors en 2021, 67% des fonds de pension ont déjà des engagements qui visent à réaliser des objectifs de zéro émission nette, contre 47% l’an dernier.

Au cours des 12 derniers mois, les investisseurs institutionnels du monde entier ont augmenté significativement leurs ambitions concernant leurs engagements à réaliser des objectifs à zéro émission nette tout en prenant de plus en plus conscience des défis associés à ces objectifs, comme le montre l’étude menée récemment par Aviva Investors sur les actifs immobiliers. Dans le cadre de cette étude annuelle, Aviva Investors, le gestionnaire d’actifs d’Aviva plc, a recueilli les réponses de plus de 1 100 responsables travaillant pour des compagnies d’assurance et des fonds de pension actifs au niveau international et qui, à eux deux, gèrent des actifs d’un montant supérieur à 2 milliards d’euros. 

La dernière étude a montré que 52 pour cent des compagnies d’assurance et 50 pour cent des fonds de pension se sont engagés à réaliser des objectifs à zéro émission nette avant 2050, ce qui correspond à une augmentation globale de 12 pour cent dans les 12 derniers mois. Parmi les investisseurs qui se sont engagés à réaliser des objectifs de zéro émission nette d’ici 2050, les investisseurs européens (53 pour cent) montrent le chemin à leurs homologues du Nord de l’Amérique et de l’Asie (tous les deux avec 51 pour cent) alors que les fonds de pension du Nord de l’Amérique (60 pour cent) ont une grande longueur d’avance par rapport à leurs homologues européens (47 pour cent) et asiatiques (41 pour cent). 67 pour cent de tous les fonds de pension ayant participé à l’étude ont déjà des engagements qui visent à réaliser des objectifs de zéro émission nette, comparé à quelques 47 pour cent l’année dernière. 

Pour ce qui est du désir de transparence dans l’intégration des facteurs ESG aux stratégies des actifs immobiliers, 55 pour cent des fonds de pension considèrent l’aptitude des gestionnaires d’actifs à intégrer des facteurs ESG dans leur processus d’investissement comme critique, alors que 50 pour cent des compagnies d’assurance sont d’avis que l’aptitude des gestionnaires à quantifier le risque et l’impact ESG est le plus important. 

D’un point de vue plus général, l’intérêt des investisseurs institutionnels concernant les actifs immobiliers demeure élevé, avec 82 pour cent des compagnies d’assurance et 77 pour cent des fonds de pension qui déclarent leur intention d’augmenter ou de maintenir les attributions dans les 12 mois à venir.

Daniel McHugh, Chief Investment Officer, Real Assets, chez Aviva Investors, déclara: «Notre dernière étude révèle le rythme d’évolution des actifs immobiliers qui devient une catégorie confrontée aux problèmes climatiques et ESG, et l’attitude critique des responsables des investissements vis-à-vis de ces facteurs. Ceci inclut un changement fondamental vers la mesure et la quantification de ces facteurs qui ne se résume pas à des promesses et à des rapprochements politiques. Ceci est dû en partie à la meilleure compréhension des éléments impliqués mais aussi au fait que les économiseurs finaux vérifient davantage les méthodes d’écoblanchiment potentiel. Un fait encourageant, les actifs immobiliers sont souvent privilégiés par les investisseurs qui intègrent ces thèmes à leurs portefeuilles, leur impact positif étant généralement plus facile à isoler et à quantifier. Par ailleurs, l’intérêt des actifs immobiliers reste élevé du fait de leur résistance affichée au cours des 18 derniers mois. Malgré les défis exceptionnels auxquels tous les marchés sont confrontés, les actifs immobiliers ont fourni d’importants revenus, soutenus par des retours constants et une volatilité plus faible par rapport aux autres classes d’actifs, ce qui s’ajoute à la reconnaissance des qualités universelles que ces stratégies peuvent fournir à un portefeuille en plus d’apporter une certaine diversification.» 

ICP climatiques 

A la question concernant les ICP climatiques les plus importants pour leur organisation, les compagnies d’assurance (35 pour cent) et les fonds de pension (37 pour cent) ont répondu par le «risque climatique physique», suivi de «l’empreinte carbone» (32 pour cent des compagnies d’assurance et 36 pour cent des fonds de pension). Les personnes interrogées se sont également exprimées sur les défis à résoudre pour atteindre ces objectifs, plus de 80 pour cent (87 pour cent des compagnies d’assurance et 85 pour cent des fonds de pension) considérant les pressions sur l’environnement pour investir dans de nouvelles infrastructures comme étant soit très, soit légèrement décourageantes. 

Daniel McHugh a ajouté: «Soixante pour cent des émissions en Grande-Bretagne sont attribuées à l’environnement construit, le facteur d’émission des actifs immobiliers étant au maximum pendant la phase de construction. Il est donc peu surprenant que les pressions sur l’environnement soient considérées comme un défi pour investir dans de nouveaux projets». Ceci confère une toute autre importance à la remise en état des bâtiments existants. La solution consiste à trouver un équilibre entre la rénovation de ces biens immobiliers afin d’assurer leur conformité aux normes de faible émission de dioxyde de carbone et d’efficience énergétique, et la création de nouveaux actifs qui, sur le long terme, apporteront des avantages positifs nets en matière de carbone aux portefeuilles. Nous avons montré comment les actifs au rendement insuffisant peuvent devenir plus écologiques sur le long terme. Pendant un certain temps, nous nous sommes concentrés sur la valeur de ces opérations dans nos actifs immobiliers et c’est un élément critique de notre Climate Transition Real Assets Fund introduit récemment.»

L’impact de Covid-19 

Au regard de l’évolution du taux de vaccination, l’influence de la pandémie de Covid-19 sur le comportement des investisseurs reste significative. Comme en 2020, les personnes interrogées en 2021 ont continué à ressentir que la tendance durable au télétravail constituera une excellente opportunité pour investir dans les actifs immobiliers (43 pour cent des compagnies d’assurance et 41 pour cent des fonds de pension). Ces chiffres étaient suivis de près par l’augmentation des besoins d’infrastructure des data centers (41 pour cent des compagnies d’assurance, 39 pour cent des fonds de pension), les changements concernant les déplacements et le trafic pendulaire (40 pour cent des compagnies d’assurance, 41 pour cent des fonds de pension), ainsi que la croissance et les changements observés dans le secteur logistique (40 pour cent des compagnies d’assurance et des fonds de pension). 

L’étude révèle également une amélioration continue de la responsabilité sociale des investisseurs, l’emploi et la qualification (37 pour cent des compagnies d’assurance et 36 pour cent des fonds de pension) étant le principal facteur ESG pour investir dans les actifs immobiliers; la santé et le bien-être (35 pour cent des compagnies d’assurance et 41 pour cent des fonds de pension), le capital naturel et la biodiversité (36 pour cent des compagnies d’assurance et 34 pour cent des fonds de pension) étant également des points importants. 

Autres points forts de l’étude sur les actifs immobiliers en 2021: 

  • La réglementation reste le plus grand défi dans la répartition des actifs immobiliers pour les compagnies d’assurance (38 pour cent), alors que les fonds de pension doivent généralement faire face à des problèmes d’illiquidité (37 pour cent) 
  • Pour ce qui est de prendre ses distances par rapport aux processus, vers la qualité des rapports transmis aux investisseurs, 46 pour cent des personnes interrogées ont indiqué la transparence des rapports, centrés sur les facteurs environnementaux, comme un facteur très encourageant pour améliorer les critères environnementaux 
  • Pour les compagnies d’assurance (51 pour cent), les actions immobilières sont les investissements préférés, alors que pour les fonds de pension, le revenu sur le long terme du bien immobilier (49 pour cent) et la dette immobilière (49 pour cent) étaient les favoris. 

 

Pour accéder à l’étude complète d’Aviva Investors sur les actifs immobiliers, cliquez ici.

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