Le marché du travail se normalise

Marc Brütsch, Swiss Life Asset Managers

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Le ratio entre postes non pourvus et demandeurs d’emploi est proche des valeurs aussi faibles de 2019. Nous estimons que le taux de chômage actuellement inscrit à 2,5% va atteindre 2,7% courant 2025.

Les enquêtes auprès des entreprises restent volatiles. Le PMI des services flirte avec le seuil de croissance depuis le début de l’année. En août, il est ressorti en territoire positif, et l’indice des commandes a nettement progressé. Récemment, le PMI de l’industrie a atteint sa valeur la plus élevée depuis février 2023, tout juste sous les 50 points. En revanche, l’indice de l’emploi recule à nouveau légèrement, le marché du travail semble donc lentement se normaliser. Certes, les chiffres de l’emploi se sont améliorés au deuxième trimestre, les entreprises du tertiaire déplorent toujours des difficultés de recrutement et les offres d’emploi restent nombreuses par rapport à l’ère pré-covid. Toutefois, le ratio entre postes non pourvus et demandeurs d’emploi est proche des valeurs aussi faibles de 2019. De plus, selon l’enquête auprès des ménages réalisée par le Seco, la peur de perdre son travail a grandi depuis le début de l’année et la sécurité de l’emploi est jugée en repli. Nous estimons que le taux de chômage actuellement inscrit à 2,5% va atteindre 2,7% courant 2025.  

Il y a un mois encore, notre prévision pour 2025 était bien inférieure à celle des autres que collecte Consensus Economics. Désormais, la projection du consensus se rapproche de la nôtre. Le Seco partage également notre projection selon laquelle les taux d’inflation vont s’établir dans la partie inférieure de la fourchette cible de la BNS de 0% à 2% dans les prochains mois. En assouplissant trop rapidement sa politique monétaire, la BNS renforcerait la tendance, car cela impliquerait une baisse du taux d’intérêt hypothécaire de référence et donc des loyers existants.

Actions: Sommet américain historique

Suisse

  • Nette sous-performance par rapport aux autres marchés en septembre, à l’image des trois poids lourds (Nestlé, Roche, Novartis).
  • Le marché suisse des actions se situe dans la partie supérieure de la plage neutre.

Zone euro

  • Une fois de plus, le marché européen sous-performe l’américain. En cumul annuel, la sous-performance est maintenant d’environ 10 points de pourcentage. En Europe, des styles comme valeur et faible volatilité font bien mieux qu’aux Etats-Unis où croissance et momentum dominent.
  • La valorisation du marché européen reste neutre, mais il lui manque une étincelle pour devenir supérieure à celle de l’américain (en termes absolus et relatifs).

Etats-Unis

  • Le mois de septembre a débuté par une correction de plus de 4% lors du premier jour de bourse. Mais sur le mois, le rendement est positif.
  • L’ampleur de la baisse de taux par la Fed a été une bonne surprise, et les marchés ont battu un nouveau record.
  • Le marché américain est cher et sa valorisation bien supérieure à celle de tous les autres.

Marchés émergents

  • En septembre, les marchés émergents ont surperformé les marchés développés, grâce notamment aux récentes mesures chinoises pour doper l’immobilier et les actions.

Royaume-Uni

  • Performance britannique morose par rapport au marché américain, en août comme en septembre.
  • Le marché britannique profite toujours de sa faible valorisation.

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