Dynamique sous-estimée – Weekly Note de Credit Suisse

Burkhard Varnholt, Credit Suisse

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Le scepticisme persistant montre aussi que les investisseurs ont été malmenés et que les places boursières ne tiennent pas encore compte du grand potentiel existant.

Une randonnée pédestre pendant le week-end de Pentecôte m’a inspiré à plusieurs égards et notamment incité à faire une sorte de tour d’horizon du globe. Un peu partout, l’inflation, les taux d’intérêt, la conjoncture, ainsi que les bénéfices des entreprises et les marchés boursiers font état d’évolutions plutôt encourageantes malgré tous les défis que nous connaissons si bien. Les moteurs structurels de la croissance au niveau de la technologie, des marchés du travail et de la politique résistent aux vents contraires. Mais le scepticisme persistant montre aussi que les investisseurs ont été malmenés et que les places boursières ne tiennent pas encore compte du grand potentiel existant.

1. «On n’a rien sans rien»: ce qui fait la force des organisations

Pendant le week-end de Pentecôte, ma femme et moi-même avons entrepris une randonnée par étapes, partant du monastère bénédictin d’Engelberg pour nous rendre tout d’abord à son pendant de Maria Rickenbach. Le deuxième jour, nous avons rejoint le couvent capucin de Sainte-Claire à Stans. Ces lieux respirent un état d’esprit axé sur la vie et le travail, selon la devise «Ora et labora» (prie et travaille). Autrefois véritables centres économiques et de formation, mais aussi employeurs, les monastères ont influencé le développement de l’Europe et étaient souvent prospères. Leur fonctionnement dicté par les règles traditionnelles de l’ordre religieux concerné, l’équilibre entre «vie professionnelle et vie privée» en résultant, leur esprit d’entreprise et bien sûr leur hospitalité ont inspiré des personnes dans le monde entier. C’est ce que décrit si bien Paolo Rumiz dans son best-seller «Le Fil sans fin – Voyage jusqu’aux racines de l’Europe».

L’âge d’or des monastères est révolu depuis longtemps, pour de nombreuses raisons. Cependant, l’esprit d’équipe, l’engagement envers une entreprise et la société sont toujours brûlants d’actualité. Mais sans discipline, le succès économique n’est généralement que de courte durée. Les entreprises familiales en particulier et leur vision à long terme qui porte sur plusieurs générations me semblent être d’importants piliers du succès et de la résilience de l’économie et de la société. C’est en tout cas ce que confirment les études réalisées depuis de nombreuses années par le Credit Suisse Research Institute sur le succès durable des affaires et des placements des entreprises de l’indice Credit Suisse Family 1000. Aujourd’hui, je souligne quelques aspects de l’étonnante résilience actuelle de l’économie, des marchés boursiers et des bénéfices en procédant par étapes en quelque sorte.

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