Développement durable: moteur de croissance et d’innovation

Markus Fuchs, SFAMA

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Les banques, les gestionnaires d’actifs et les assurances entrevoient dans ce domaine d’activité un potentiel considérable.

Le développement économique durable est l’un des principaux moteurs de croissance et d’innovation dans le secteur de la finance suisse. Les banques, les gestionnaires d’actifs et les assurances entrevoient dans ce domaine d’activité un potentiel considérable. Il s’agit désormais de savoir non pas si le développement durable doit s’appliquer dans le secteur, mais de quelle façon.

L’orientation vers le développement durable dans le domaine de la finance fait en outre partie intégrante des conditions cadres devant être définies par les milieux politiques et les autorités pour la place économique helvétique. Elle pourrait devenir un facteur essentiel pour un positionnement encore plus offensif de la Suisse, notamment dans le cadre de la promotion de ses établissements financiers à l’international.

Les autorités et le secteur de la finance sont globalement d’accord sur le fait que la place financière suisse doit accorder une plus grande importance au développement durable, lequel doit devenir un élément central du modèle commercial. Cette évolution doit s’effectuer sur la base du volontariat et d’incitations plutôt qu’au moyen de prescriptions réglementaires. Cela signifie également que le secteur peut et doit contribuer à la satisfaction des obligations de la Suisse dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat et de l’Agenda 2030 de l’ONU. Il faut aussi soutenir la Confédération dans sa mission qui consiste à faciliter l’élaboration de bases méthodologiques. Des bases et instruments harmonisés à l’échelle internationale constituent une condition préalable déterminante pour évaluer le degré de réalisation des objectifs.

Le développement des opérations financières durables en Suisse vise avant tout à favoriser la croissance et la compétitivité des entreprises. Un centre de compétences en la matière devrait bientôt voir le jour. La place financière helvétique doit pouvoir se distinguer également dans ce domaine. La priorité va aux mesures soutenant la «suissitude» et la capacité d’innovation, notamment parce que d’autres pays misent d’ores et déjà sur le développement durable (p. ex. avec les «green bonds»). D’un autre côté, la Suisse ne doit pas faire cavalier seul lors de la fixation de valeurs de référence, et en particulier lors du développement d’une taxonomie de la durabilité. En effet, notre marché est trop petit pour que nos définitions s’imposent également à l’international. Il convient donc d’élaborer ces normes conjointement avec d’autres pays.

L’objectif est que l’ensemble du secteur financier garantisse un certain niveau de qualité en matière de développement durable. Les associations professionnelles doivent donc montrer aux petites et moyennes entreprises du secteur quels bénéfices elles peuvent en tirer.