Les espèces ont la cote en Suisse et même si les autres moyens de paiement gagnent en popularité, les espèces ne devraient pas disparaître de si tôt.
Les espèces gardent la cote. Le billet de 1'000 francs suisses fait peau neuve. Le billet de banque le plus cher au monde conserve sa couleur violet, il n'est plus orné d'un portrait, mais il met en scène les éléments de base de la main et du globe, comme le font les récents billets de la nouvelle série. Les 15 caractéristiques de sécurité demeurent inchangées. Selon la Banque nationale suisse (BNS), les nouveaux billets sont les plus sûrs au monde et le dernier-né, celui des 1'000 francs, sera mis en circulation mercredi prochain 13 mars, mais en matière d'usage au quotidien, il devrait plutôt rester l'exception à la règle. C'est tout le contraire du billet de 100 francs qui a le plus grand tirage et sera le dernier des six billets de banque suisses à être remplacé en septembre.
D'une manière ou d'une autre, les espèces ont la cote. Lors du premier sondage de la BNS à l'automne 2017 sur les moyens de paiement, les billets et les pièces étaient classés les plus utilisés par 70% des env. 2'000 personnes interrogées. Toutefois, les espèces sont de plus en plus concurrencées par les cartes de débit (carte Maestro / EC, Postcard) qu'une étude publiée l'an dernier par l'Université des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) et l'Université de St-Gall classe déjà au premier rang en termes de volume des transactions. Selon une enquête actuelle de Comparis, les cartes de débit sont en tête (38%) devant les espèces (36%) sur une échelle de popularité. Les solutions de paiement mobile comme TWINT ont de la peine à s'imposer en Suisse, mais sont désormais de plus en plus acceptées. Plus de 40% de la population estime que par rapport aux cartes traditionnelles, le smartphone l'emportera. Et environ 70% s'imaginent bien régler leurs achats ainsi, les trois ans à venir.
Nous sommes toutefois encore à l'opposé de la situation en Suède qui est considérée comme un pionnier en matière de trafic des paiements sans espèces. Environ 60% des ménages suédois se servent au moins une fois par mois de «Swish», l'équivalent de TWINT. En Suisse, tout un chacun a, en moyenne, environ 133 francs dans le porte-monnaie, mais en Suède l'équivalent de 35 francs seulement. La valeur des billets de banque et des pièces en circulation a reculé de 100 à 60 milliards de couronnes suédoise ces dix dernières années. Evoluer vers un monde sans espèces n'est pas toujours commode pour le commun des mortels. En effet, une banque suédoise sur deux n'accepte plus les espèces et dans les régions peu peuplées, il faut parfois même parcourir 30 kilomètres avant de trouver le prochain distributeur.
Mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle le futur sans espèces a ses limites dans ce pays scandinave. La Banque nationale suédoise est d'avis que l'abandon complet des espèces n'est pas recommandable en raison notamment de la vulnérabilité en cas de graves crises ou de guerres. La Riksbank prévoit donc, elle aussi, de mettre une nouvelle série de billets sur le marché. Mais hormis de tels scénarios extrêmes, les pièces et les billets présentent des avantages aussi pour bon nombre d'autres raisons. Les espèces sont, en plus, anonymes et permettent à tout un chacun de participer au trafic des paiements. Par ailleurs, elles encouragent la discipline, car l'argent qui sort du porte-monnaie est plus «palpable» que les chiffres virtuels sur le compte en ligne. En plus, les billets représentent une créance directe envers la banque centrale, alors que le «plastique» n'engage que la banque émettrice de la carte.
La politique britannique tend à repousser le «Brexit». Trois semaines avant la sortie officielle de l'UE de la Grande-Bretagne le 29 mars, les bookmakers cotent sa probabilité à 20% seulement.
10 années de marché haussier des actions. Le 6 mars 2009, le S&P 500 marquait avec 666 points le plancher du marché baissier après la crise financière. La hausse aux USA dure à présent depuis 10 ans.
Le MSCI augmente la pondération de la Chine. La part des actions chinoises augmentera à 3,3% d'ici à novembre dans l'important baromètre qu'est le MSCI Emerging Markets pour les actions des marchés émergents. A moyen terme, cela devrait conduire à un afflux de capitaux se chiffrant en milliards dans le marché des actions chinois.
Vote-marathon concernant le «Brexit». Mardi prochain, le Parlement à Londres votera d'abord sur le «Deal» avec l'UE et en cas d'un Non, il votera mercredi sur un «No-Deal-Brexit». Si les deux options sont rejetées, le vote sur un report de la date du «Brexit» aura lieu jeudi.