Axa IM s’attend à une forte volatilité et à un franc plus fort

AWP

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2018 devrait être une bonne année, avec une croissance globale à peine inférieure à 4%, selon l’expert de AXA IM Franz Wenzel. Mais un affaiblissement de la croissance est prévu dès l’année prochaine.

Les experts d’Axa Investment Managers (Axa IM) estiment que la croissance économique mondiale a déjà dépassé son zénith. Ils s’attendent à une plus forte volatilité sur les marchés liée au rehaussement des taux.

Responsable de la stratégie d’investissement chez Axa IM, Franz Wenzel a expliqué mercredi devant un parterre de journalistes que 2018 devrait être une bonne année, avec une croissance globale à peine inférieure à 4%. Toutefois, il y a déjà des signes que cette dernière n’est plus aussi simultanée que dernièrement.

Un affaiblissement de la croissance est prévu dès l’année prochaine, auquel contribueront les prix élevés du pétrole et les coûts croissants de la main d’oeuvre aux Etats-Unis.

Dans l’Union européenne (UE), la question de la direction à venir se pose. «Cela est avant tout vrai pour l’avenir politique de la région», selon M. Wenzel. L’espoir existe encore actuellement de voir le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel diriger la tendance. Il n’est toutefois pas possible d’ignorer la forte montée du populisme en Europe, comme cela s’est vu en Italie.

L’expert en placements est d’ailleurs pessimiste pour la Botte. «Nous partons du principe que l’Italie restera encore le sujet de préoccupation de la zone euro pendant encore des années», a-t-il déclaré.

La BNS après la BCE

La fin de l’apport en liquidités par les banques centrales constitue un autre sujet d’inquiétude pour Franz Wenzel. Cela pourrait amener une hausse de la volatilité sur les marchés, qui concernerait notamment le domaine des revenus fixes, où la Banque centrale européenne (BCE) a fait en sorte d’assurer une certaine stabilité au-travers de son programme de rachat d’actifs.

La BCE devrait cesser le rachat massif de dettes publiques et privées fin 2018. L’expert ne voit cependant pas de relèvement des taux avant la fin de l’été 2019.

Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed) a déjà mis un terme depuis longtemps à son programme de rachat d’actifs et se trouve sur le chemin de la normalisation. Franz Wenzel escompte dans l’ensemble encore six hausses de taux de la part des autorités monétaires d’ici à la fin de l’année prochaine.

Demeure la question de ce que fera la Banque nationale suisse (BNS). L’expert en placements suit l’avis général en disant que l’institution n’avancera vers une normalisation des taux qu’après la BCE. «Je pense que la BNS ne deviendra active que six à neuf mois après la BCE», a-t-il dit.

Franz Wenzel attend une pression supplémentaire sur le franc d’ici là, arguant des insécurités politiques qui ont à nouveau augmenté dernièrement dans la zone euro. Pour cette dernière, «le franc est la monnaie-refuge par essence - si la situation devient agitée, le franc sera de nouveau recherché.»

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