AXA IM affiche ses ambitions sur le marché suisse des ETF

Yves Hulmann

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Pour Olivier Paquier, Global Head of ETF Sales, les clients sont à la recherche de diversification dans un marché dominé par quelques grands acteurs.

AXA IM a coté fin avril ses trois premiers ETF sur la bourse suisse SIX Swiss Exchange, comme l’avait annoncé le groupe dans un communiqué. Parmi ces ETF enregistrés en tant que UCITS, deux sont dédiés à des thèmes spécifiques, à savoir le climat et la biodiversité, tandis que le troisième réplique les valeurs de l’indice Nasdaq 100 et entend se diversifier en mettant l’accent sur la faiblesse des coûts (14 points de base) et en minimisant l’écart de suivi («tracking error»). Le gestionnaire d’actifs ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «AXA IM est déjà bien connu sur le marché suisse des ETF suite au lancement en septembre dernier de l’expertise ETF. Nous ne partons pas de rien», rappelle Olivier Paquier, responsable mondial des ventes d’ETF («Global Head of ETF Sales»).

Figurer parmi les leaders en Europe

Afin de poursuivre son développement dans ce domaine, AXA IM mise à la fois sur des ETF dédiés à des thématiques très spécifiques mais entend aussi commercialiser des fonds indiciels plus généralistes. «Actuellement, le marché des ETF est dominé par la gestion indicielle. Nous devons aussi être présents sur ce terrain-là. Notre but est de compter parmi les plus importants acteurs d’ETF UCITS. C’est pourquoi, nous devons développer notre gamme aussi bien en ETF actifs qu’en indiciels et couvrir davantage de classes d’actifs», explique de son côté Nicolas-Louis Guille-Biel, responsable mondial  des ETF et de la Stratégie Produits («Global Head of ETFs & Product Strategy») chez AXA IM.

«AXA IM est très engagée sur le plan de la durabilité avec une véritable expertise dans le domaine des fonds qui tiennent compte des aspects ESG.»
En Suisse, les clients sont à la recherche de diversification

En Suisse, AXA IM ne craint-il pas d’arriver sur un terrain déjà largement occupé par les grands acteurs internationaux à l’exemple de BlackRock ou Vanguard et de faire face à la concurrence d’une «nouvelle» UBS dotée de parts de marché encore plus importantes suite à la reprise de Credit Suisse annoncée en mars dernier? Ce n’est pas l’avis de Nicolas-Louis Guille-Biel: «L’arrivée d’AXA IM sur le marché représente une opportunité de diversification pour un certain nombre de clients», souligne-t-il.
La durabilité, un thème «transversal» qui concerne tous les investisseurs

Parmi les deux ETF thématiques nouvellement proposés, pourquoi avoir choisi d’emblée deux thèmes liés à l’environnent? «C’est non seulement une bonne manière de se différencier mais aussi une façon de répondre à une préoccupation actuelle essentielle d’un grand nombre d’investisseurs, quels que soient leurs profils. Et c’est aussi important pour nous de mettre en évidence nos capacités dans ce domaine aussi via une offre ETF. AXA IM est très engagée sur le plan de la durabilité avec une véritable expertise dans le domaine des fonds qui tiennent compte des aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance», poursuit Olivier Paquier. L’occasion pour AXA IM de souligner aussi que le groupe s’appuie sur sa propre recherche pour sélectionner les titres qui figurent dans ses ETF et non pas sur des prestataires externes.

«La dimension ESG est devenue tellement importante, à la fois du point de vue de la gestion du risque que de la génération d’alpha, qu’on ne peut pas la laisser seulement aux mains d’un fournisseur d’indices externe», ajoute Nicolas-Louis Guille-Biel.

La correction des marchés n’a pas réduit l’appétit des investisseurs

Selon les experts d’AXA IM, la forte correction des marchés en 2022 et la volatilité accrue des marchés n’a pas réduit l’attrait des ETF pour les investisseurs. «Au contraire, 2022 a même été la deuxième meilleure année pour les investissements en ETF, juste après 2021», met en perspective Olivier Paquier. Pour le spécialiste, le trend structurel de développement des fonds indiciels, qui se décline en plusieurs types de produits, n’est pas prêt de s’arrêter. «Il n’y a pas de raison d’opposer gestion active et passive. Ces deux types d’instruments se complètent», conclut-il.

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