Washington renforce le contrôle des investissements étrangers

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Le texte «indique explicitement que certains pays utilisent des investissements étrangers pour obtenir l’accès à des données et technologies sensibles à des fins préjudiciables à la sécurité nationale des États-Unis».

Le président américain Joe Biden doit signer jeudi un décret pour renforcer le contrôle des investissements étrangers aux Etats-Unis afin de protéger la sécurité nationale américaine contre de nouvelles menaces, ont déclaré des responsables.

Le texte «indique explicitement que certains pays utilisent des investissements étrangers pour obtenir l’accès à des données et technologies sensibles à des fins préjudiciables à la sécurité nationale des États-Unis», a déclaré la Maison Blanche.

Il s’agit du premier décret de mise à jour du Comité des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS), créé en 1975, et qui surveille ces transactions. L’objectif est de s’assurer que le comité «reste un outil efficace», a détaillé l’administration Biden.

Dans le détail, la Maison Blanche demande ainsi aux responsables de ce comité de regarder, lors du processus de vérification des investissements étrangers aux Etats-Unis, les effets de la transaction sur la résilience de la chaîne d’approvisionnement, sur le secteur militaire, mais aussi sur le secteur civil.

Ils devront aussi se pencher sur «les conséquences pour le leadership technologique américain dans les secteurs qui touchent à la sécurité nationale américaine», notamment dans les domaines de la microélectronique, de l’intelligence artificielle, de la biotechnologie et de la biofabrication, de l’informatique quantique, de l’énergie propre ou encore des technologies d’adaptation au climat.

Les risques pour la sécurité nationale associés à la vente de plusieurs entreprises du même secteur à des acheteurs étrangers devront également être observés, ainsi que les risques de cybersécurité, ou encore ceux touchant aux données personnelles des Américains.

Un haut responsable de l’administration, interrogé par des journalistes pour savoir si le décret cible en particulier la Russie ou la Chine, a simplement déclaré qu’il n’était pas «spécifique à un pays».

Il s’est également montré vague sur l’étendue de la menace, ne donnant pas d’exemple de transactions signalées comme risquées pour la sécurité nationale.

«Le renforcement de nos chaînes d’approvisionnement et la protection contre les menaces étrangères renforcent notre sécurité nationale, et ce décret souligne le rôle important du CFIUS dans ce travail», a commenté la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, dans un communiqué.

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