Swiss Steel retrouve les chiffres noirs au deuxième trimestre

AWP

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Le bénéfice net s’est hissé à 30,4 millions d’euros, contre une perte de 159,1 millions à la même période un an plus tôt.

L’aciériste de spécialités Swiss Steel a retrouvé les chiffres noirs au deuxième trimestre, dépassant à tous les niveaux sa performance d’avant-crise. Les prévisions de rentabilité ont été réhaussées pour 2021, permettant à la société lucernoise d’inscrire à nouveau un bénéfice sur l’ensemble de l’année.

Les recettes ont bondi de 78,6% à 839,1 millions d’euros, portées par une forte hausse des volumes et une hausse des prix de l’acier, a indiqué mercredi le groupe. Il y a un an, Swiss Steel avait souffert d’une chute de la demande, conséquence de la mise à l’arrêt et au fonctionnement au ralenti de plusieurs usines de ses clients à cause de la pandémie.

Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) ajusté a atteint 65,4 millions, alors qu’il avait chuté à -45,8 millions un an plus tôt. La marge afférente s’est inscrite à 7,8%. Le bénéfice net s’est hissé à 30,4 millions d’euros, contre une perte de 159,1 millions à la même période un an plus tôt.

Le programme de transformation en cours, ainsi que la reprise du marché, ont soutenu la performance. Jusqu’au deuxième trimestre, ce programme a permis d’économiser 102 millions d’euros, plus que les objectifs. D’ici 2025, les économies sont ciblées à 298 millions.

Le nombre de places de travail atteignait 9847 collaborateurs à fin juin, en baisse de 292 par rapport à fin juin 2020. Aucune réduction drastique n’est prévue pour l’année en cours, mais d’autres baisses d’effectifs sont attendues, en plusieurs étapes, a expliqué en téléconférence le directeur financier Markus Böning.

Relèvement des prévisions

L’évolution des affaires laisse espérer une poursuite de l’embellie, avec un carnet de commandes bien rempli. Les huit fonderies du groupe sont exploitées à 87% de leurs capacités, selon M. Böning. Beaucoup d’usines sont occupées jusqu’au quatrième trimestres et ne peuvent presque plus recevoir de commandes.

La société table sur un Ebitda ajusté compris entre 150 et 180 millions d’euros sur l’ensemble de l’exercice 2021. Début mai, elle s’attendait à plus de 100 millions. A partir de 150 à 160 millions d’Ebitda, le seuil de rentabilité est atteint, a expliqué M. Böning.  

«Nos prévisions pour 2021 confirment une poursuite de la reprise après la pandémie de Covid-19 dans nos branches principales que sont l’automobile, la construction de machines et d’infrastructures et l’énergie. L’environnement reste cependant toujours fragile», a commenté le directeur général Frank Koch. Ce dernier a pris les commandes de la société en juillet, suite au départ de Clemens Iller au printemps.

Parmi les risques, la pénurie de semi-conducteurs continue de freiner l’industrie automobile et la situation sur le marché des matières premières reste volatile, selon M. Koch. «Nous sommes toujours en pleine pandémie», a ajouté M. Böning. «Mais nous espérons qu’économiquement, l’année de crise 2020 soit dépassée».

Mi-juillet, les inondations en Allemagne ont touché son usine de Hagen. Les travaux de nettoyage et remise en service ont débuté. Aucune estimation des dégâts et des conséquences sur les résultats n’est encore disponible.

Le vice-président du conseil d’administration Jörg Wather a annoncé son départ pour des motifs personnels.

A la Bourse suisse, les investisseurs semblaient satisfaits par la performance. Vers 12h52, le titre Swiss Steel montait fortement de 6,7% à 45 centimes dans un marché SPI en hausse de 0,24%.

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