La croissance du PIB russe a ralenti au premier trimestre 2025 à 1,4%, son niveau le plus faible depuis les trois premiers mois de 2023, a annoncé vendredi l’agence nationale de statistiques, Rosstat, en plein ralentissement de l’économie nationale.

L’inflation, tirée par les conséquences des sanctions occidentales et l’explosion des commandes militaires nécessaires à la poursuite du conflit en Ukraine, reste elle à un niveau élevé (+10,23%), selon Rosstat.

Le chiffre de croissance vient confirmer les analyses des observateurs qui ont noté un ralentissement général de l’économie russe depuis plusieurs semaines, malgré un budget fédéral en hausse, qui maintient l’activité.

De son côté, la hausse des prix se maintient à plus de 10%, largement au-dessus de la cible de 4% de la Banque centrale de Russie (BCR).

Pour tenter de contenir et faire baisser la hausse des prix, la BCR maintient depuis octobre 2024 son taux directeur à 21%, un niveau jamais vu depuis 2003, sans pour autant que cela n’ait infléchit à ce stade la courbe de l’inflation.

Cette politique monétaire a en parallèle entraîné la colère de nombreux entrepreneurs qui peinent à emprunter, les taux bancaires pouvant atteindre jusqu’à 30%. D’après eux, c’est d’ailleurs l’une des raisons principales du ralentissement de l’activité, étant limités par les possibilités d’investir.

Dans un contexte différent de 2024 avec un rouble raffermi et des prix du pétrole à la baisse, la BCR anticipe désormais une croissance en fin d’année comprise entre +1 et +2%.

Le ministère des Finances a estimé fin avril, pour sa part, que le déficit budgétaire atteindra fin 2025 1,7% du PIB, soit trois fois plus que prévu initialement dans la loi de budget votée au Parlement l’an passé.