L’or a atteint jeudi un plus haut depuis plus de neuf mois à 1’326,57 dollars l’once.
L’or a progressé cette semaine, tout comme l’argent, le platine et le palladium, dopé par le revirement de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a adopté un ton plus prudent qu’attendu.
Le métal jaune a atteint jeudi un plus haut depuis plus de neuf mois, à 1’326,57 dollars l’once, après avoir grimpé les jours précédents, et notamment le mercredi.
Cette nette progression de l’or s’explique par «une Réserve fédérale prudente, des facteurs de risque géopolitique et une faiblesse du dollar», a résumé Lukman Otunuga, analyste pour FXTM.
Mercredi, la Fed a laissé les taux d’intérêt inchangés et promis explicitement qu’elle serait «patiente» pour de futures hausses de taux, citant le ralentissement de l’économie mondiale et l’inflation modeste.
«Maintenant que la Fed a signalé la fin provisoire de son cycle de hausse des taux et que les attentes sur ce sujet ont été complètement intégrées dans les cours par le marché, l’or devient un investissement alternatif attractif», ont expliqué les analystes de Commerzbank.
Les annonces de la Banque centrale américaine ont eu pour conséquence une nette baisse du dollar car moins de relèvements de taux signifie une rémunération moins attractive pour les investisseurs munis de billets verts, qui sont donc tentés de s’en délester, au profit d’autres actifs.
De plus, une baisse du dollar a tendance à faire monter le prix des métaux précieux car ceux-ci étant libellés en billets verts, un affaissement de celui-ci les rend moins onéreux pour les investisseurs utilisant d’autres devises.
Vendredi, le rapport sur l’emploi américain, meilleur que prévu avec 304’000 créations d’emplois, contre 165’000 attendues, n’a pas fait baisser durablement le métal précieux, même s’il a connu un trou d’air à la publication.
Par ailleurs, le Conseil mondial de l’or a révélé jeudi que l’appétit des Banques centrales pour l’or a grimpé à son plus haut niveau en cinquante ans en 2018, dopant la demande mondiale.
Sur l’ensemble de l’année, la demande a progressé de 4% à 4’345,1 tonnes, tirée par celle des Banques centrales (+74% à 651,5 tonnes).
L’argent, de son côté, a également atteint un plus haut jeudi, mais depuis le mois de juin, à 16,19 dollars l’once.
Le métal «est sur le point de conclure la semaine d’échange en hausse grâce à un dollar plus faible», a pointé M. Otunuga.
Le platine et le palladium ont également vu leur prix augmenter.
Sur le London Bullion Market, l’once d’or valait 1’323,35 dollars vendredi vers 13H45 GMT, contre 1’284,46 dollars le vendredi précédent vers 11H30 GMT.
L’once d’argent valait 16,06 dollars, contre 15,37 dollars il y a sept jours.
Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine s’échangeait à 827,76 dollars, contre 805,24 dollars sept jours plus tôt.
L’once de palladium valait pour sa part 1’366,52 dollars, contre 1’317,23 dollars à la fin de la semaine précédente.