Les difficultés d’approvisionnement inquiètent les banquiers centraux

AWP

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«L’un des points d’interrogation que nous avons tous maintenant est de savoir combien de temps ces goulets d’étranglement mettront à être résolus et à disparaître», a déclaré Christine Lagarde.

Les goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement représentent le frein principal à la reprise atypique des économies après le pic de la pandémie, ont affirmé mercredi plusieurs grands banquiers centraux lors d’un forum organisé par la Banque centrale européenne (BCE).

«L’un des points d’interrogation que nous avons tous maintenant est de savoir combien de temps ces goulets d’étranglement mettront à être résolus et à disparaître», a déclaré Christine Lagarde, présidente de la BCE, lors d’un débat clôturant la rencontre annuelle entre banquiers centraux et économistes, tenue cette année une nouvelle fois en mode virtuel.

Cette persistance des goulets d’étranglement appelée à durer jusqu’à l’année prochaine est «frustrante», a estimé de son côté Jerome Powell, président de la Réserve Fédérale américaine (Fed).

Car les perturbations dans le commerce mondial, synonymes de déficit d’offre de biens, interviennent en combinaison avec une forte demande de rattrapage après la crise sanitaire. Cela conduit à une «inflation bien au-dessus de l’objectif» et qui «continuera de l’être dans les mois à venir», a poursuivi le responsable américain.

Mais la réouverture de l’économie «est un processus qui aura un début, un milieu et une fin et nous voyons ces choses se résoudre», a-t-il poursuivi sur une note plus optimiste.

Quant au pic d’inflation traversé ces mois-ci, il «ne conduira pas à un nouveau régime d’inflation plus élevée» sur le moyen terme, a également estimé M. Powell, une opinion partagée par les autres banquiers centraux pour qui la poussée actuelle des prix a un caractère transitoire.

Les investisseurs sur le marché estiment néanmoins que le programme de rachat d’actifs de la Fed va être réduit dès la prochaine réunion du comité monétaire, en novembre, soit bien avant que la BCE ne songe, elle, à commencer à réduire ses soutiens.

Ces goulets d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement ne sont pas la «seule cause» au choc d’offre au Royaume-Uni, a estimé le gouverneur de la banque d’Angleterre, Andrew Bailey, au moment où le pays est secoué par une grave pénurie de carburant dans les stations d’essence.

«Le grand défi maintenant est que nous puissions traverser cette période de croissance inégale et de perturbations de l’offre», a-t-il conclu.

Les ruptures dans l’approvisionnement de semi-conducteurs, qui ont paralysé certaines productions automobiles, sont les plus emblématiques, mais les pénuries concernant également d’autres composants et des matières premières comme le bois.

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