LEM supprime 21 postes à Genève, nouvelle usine en Malaisie

AWP

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Les coupes dans les effectifs s’expliquent par l’évolution du rôle des équipes dans le monde, indique le groupe dirigé par Frank Rehfeld.

Le fabricant de composants électriques Lem va procéder à la suppression de 21 postes de travail à Genève, soit près de 8% de l’effectif total. Toutes les personnes concernées seront licenciées.

«La moitié des employés arrêtera le travail immédiatement et l’autre moitié va continuer pendant les deux à six mois qui viennent», a indiqué jeudi à AWP le directeur général Frank Rehfeld. Lem emploie 270 personnes sur son site de Plan-les-Ouates.

Ces licenciements étalés sur plusieurs mois permettront d’assurer la poursuite des opérations, a expliqué le directeur financier Andrea Borla. «Un plan social est en place depuis de nombreuses années. Il s’agit d’une longue tradition chez nous. Les employés bénéficieront d’un traitement équitable», a expliqué M. Rehfeld.

Les coupes dans les effectifs s’expliquent par «l’évolution du rôle des équipes dans le monde», indique le groupe dans un communiqué. Elles ne sont aucunement liées au projet de nouveau siège à Meyrin. Lem a confirmé jeudi son intention d’investir en 2021 des nouveaux locaux dans la commune genevoise et déboursera 10 millions de francs à cet effet.

Le future site meyrinois accueillera 250 employés, dont la recherche et le développement. Il sera intégré au campus «The Hive», au sein de la commune genevoise. L’arrivée de Lem avait été officialisée en avril par la société de développement immobilier Hiag, qui avait annoncé la signature du groupe genevo-fribourgeois comme locataire sur le site.

«Ce qu’on attend avec notre déménagement à Meyrin, (...) c’est un nouvel esprit, une nouvelle agilité, une nouvelle dynamique qui nous propulsera encore plus rapidement vers l’avenir», selon Frank Rehfeld.

«Avec l’accélération que nous constatons particulièrement sur nos marchés asiatiques, nous devons également augmenter notre vitesse. Nous comptons y parvenir grâce à la nouvelle configuration dans notre futur siège.»

Lem, actuellement basé à Fribourg, va transférer son siège à Genève.

Le développement des affaires en Asie, où l’entreprise livre notamment des composants destinés au marché prometteur des véhicules électriques, a incité le groupe à construire un nouveau site de production à Penang, en Malaisie. Un investissement de 5 à 10 millions de francs sera consenti pour ce chantier.

Réduire l’exposition à la Chine

En Asie, Lem est très actif sur le marché chinois. «Nous devons réduire cette exposition», souligne M. Rehfeld. L’implantation dans la région de Penang s’explique surtout par la présence sur place de compétences nécessaires au développement de nouvelles technologies pour Lem.

L’usine de Penang, d’une surface de 5000 à 10’000 mètres carrés, vise à répondre à la demande croissante de ses clients de l’industrie et de l’automobile. Son inauguration est prévue au cours de l’exercice décalé 2021/22, précise le communiqué. Quelque 50 employés y travailleront la première année, avec pour objectif d’atteindre 250 personnes sur un horizon de cinq ans.

Cette installation complète les principaux sites de production existants de l’entreprise en Chine, en Bulgarie et en Suisse, affirme Lem.

Les investissements annoncés jeudi n’auront aucune incidence sur les objectifs financiers de l’exercice décalé 2019/20, selon M. Borla. Lem s’attend toujours à un recul des recettes de 3,6% à 310 millions et une marge Ebit proche de 20%.

Au premier semestre de l’exercice en cours, Lem a rencontré passablement de difficultés en Chine. Le chiffre d’affaires a reculé de 5,9% 159,1 millions de francs et le résultat opérationnel (Ebit) s’est détérioré de 10,7% à 31,8 millions.

La signature d’un accord commercial partiel entre Pékin et Washington devrait envoyer un «signal politique positif au sein de l’industrie», selon M. Rehfeld. «Des investissement reportés risquent d’être repris. Il faudra attendre cependant près de 12 mois pour que cela nous touche».

A la Bourse suisse, l’action Lem était pénalisée par ces annonces. Vers 11h40, le titre reculait de 1,2% à 1466 francs alors son indice de référence SPI se maintenait quasiment à l’équilibre (-0,08%).

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