Le dollar a encore gagné du terrain lundi, toujours porté par les données sur l’emploi américain publiées vendredi, renforçant la perspective d’un écart de politique monétaire entre les Etats-Unis et le reste des grandes puissances.
Vers 20H50 GMT, le dollar montait de 0,26% par rapport à la monnaie unique, à 1,0217 dollar. Plus tôt dans la journée, le billet vert est monté jusqu’à 1,0178 dollar pour un euro. Il grimpait aussi de 0,25% face à la livre, à 1,2176 dollar.
Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, a pris 0,20% à 109,89 points, proche de son sommet atteint vendredi.
Vendredi, «l’explosion des chiffres de l’emploi (...) a semé de nouveaux doutes dans l’esprit des investisseurs quant à une réduction importante des taux d’intérêt de la part de la Banque centrale américaine (Fed) cette année», ont observé dans une note les analystes de Monex USA.
Sur le dernier mois de l’année, 256’000 emplois ont été créés aux Etats-Unis, en hausse par rapport au mois précédent, et bien au-delà des 165’000 emplois projetés par le consensus de Bloomberg.
Le taux de chômage a en outre légèrement reculé en décembre, à 4,1%, selon les données du département américain du Travail.
Ces chiffres ont pris les marchés au dépourvu vendredi, laissant présager une pause dans le calendrier de baisse des taux de la Banque centrale américaine (Fed).
Le dollar est ainsi poussé par une «économie américaine qui connaît (une) croissance plus élevée que presque partout ailleurs», a observé auprès de l’AFP Christopher Vecchio, de Tastylive.
«Alors que les autres banques centrales parlent de réduire les taux et d’assouplir leur politique, la Fed se montre plus prudente», a ajouté l’analyste, selon qui ces «divergences de taux d’intérêt restent favorables au dollar.»
Autre moteur de la course effrénée du dollar ces derniers mois, l’arrivée imminente de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis présage de politiques inflationnistes susceptibles de retarder les baisses des taux d’intérêts américains.
La parité entre l’euro et le dollar risque d’être «bientôt à l’ordre du jour», a avancé M. Vecchio.