L’euro montait nettement face au dollar à 1,1403 dollar vers 21h, contre 1,1328 dollar jeudi soir.
Le dollar, fragilisé par des commentaires jugés prudent de responsables de la Réserve fédérale (Fed), se repliait vendredi face à l’euro, tandis que la livre britannique tentait de reprendre pied après une journée noire liée aux remous sur le Brexit.
Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro montait nettement face au dollar à 1,1403 dollar, contre 1,1328 dollar jeudi à 22H00 GMT.
Le dollar était aussi en nette baisse face au yen, à 112,88 yens vendredi contre 113,64 jeudi soir.
Le billet vert a brusquement décroché en début de séance américaine alors que s’exprimaient deux responsables de la banque centrale des États-Unis.
Son vice-président, Richard Clarida, a d’une part «dit qu’il voyait des preuves d’un ralentissement de l’économie mondiale et que les taux d’intérêt étaient +proches du taux neutre+ tout en rejetant l’idée que les banque centrale avait agi trop rapidement», a expliqué Fawad Razaqzada de Forex.
«Dans le même temps, Robert Kaplan (président de la Fed de Dallas) a également reconnu que la croissance mondiale pourrait connaitre des vents contraires, ce qui pourrait se répercuter sur l’économie américaine», a poursuivi M. Razaqzada.
Les investisseurs «ont interprété ces commentaires comme un signal que la Fed est moins confiante sur la nécessité d’augmenter ses taux d’intérêt tous les trimestres», a souligné Lee Hardman, analyste pour MUFG.
Les marchés s’attendaient encore récemment à ce que la banque centrale, garante de la stabilité des prix, relève les taux d’intérêt en décembre pour la quatrième fois cette année et encore trois fois l’année prochaine. Tout relèvement des taux rend le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif.
Côté britannique, la livre a un peu rebondi après avoir accusé jeudi sa pire chute en deux ans face au dollar et à l’euro en raison des inquiétudes grandissantes sur la capacité de la Première ministre britannique à faire adopter un accord sur le Brexit après plusieurs démissions.
Mais Theresa May a pu compter vendredi une bouffée d’oxygène en obtenant le soutien de deux poids lourds europhobes de son gouvernement et un remplaçant au ministre démissionnaire du Brexit.
Vers 20H00 GMT, la monnaie britannique valait 1,2831 dollar, contre 1,2774 dollar jeudi à 22H00 GMT tandis qu’elle baissait un peu face à la monnaie européenne, à 88,93 pence pour un euro contre 88,67 pence la veille.
Mais «malgré la modeste reprise, les marchés sont las de la livre sterling», ont jugé les analystes d’ActivTrade tandis que la devise britannique a renoué avec des niveaux de volatilité plus vus depuis les semaines ayant suivi le Brexit.
L’euro de son côté a pu profiter d’une légère détente des tensions entre Rome et Bruxelles sur le budget italien, le commissaire européen Pierre Moscovici prônant vendredi le dialogue et assurant ne pas être «dans une logique de clash» avec le gouvernement italien.
Parmi les autres devises, l’euro valait 128,79 yens vendredi, contre 128,74 jeudi.
Le franc suisse baissait légèrement face à l’euro, à 1,1412 franc suisse pour un euro vendredi, contre 1,1405 la veille et montait face au billet vert à 1,0001 franc suisse pour un dollar contre 1,0067 jeudi.
L’once d’or valait 1.221,45 dollars, contre 1.213,40 dollars jeudi à 22H00 GMT.
La monnaie chinoise a terminé à 6,9380 yuans pour un dollar vendredi contre 6,9392 yuans jeudi vers 15H30 GMT.
Enfin, le bitcoin s’échangeait pour 5.513,18 dollars, contre 5.469,65 dollars jeudi, selon des chiffres compilés par Bloomberg.