La Suisse recule dans l’indice de perception de la corruption

AWP

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C’est en particulier les pays accordant une faible protection à la presse et aux ONG qui présentent un haut niveau de corruption, selon Ferreira Rubio, présidente de l'ONG Transparency International.

La Suisse figure au huitième rang de l’indice de perception de la corruption établi par l’ONG Transparency International. Elle recule de trois places dans ce classement, emmené par la Nouvelle-Zélande, le Danemark et la Finlande.

Depuis des années, la Confédération oscille entre les places 5 à 8. Pour établir cet indice, Transparency évalue des analyses d’ONG, de fondations et d’entreprises de conseil. Elle demande également à des dirigeants d’entreprises de donner leur avis sur la fréquence des affaires de corruption dans les pays.

Au niveau mondial, l’ONG constate peu de progrès dans la lutte contre la corruption. Il y a certes eu des améliorations dans des pays comme le Royaume-Uni ou le Sénégal, mais la situation s’est détériorée dans d’autres Etats comme l’Allemagne ou l’Australie, a-t-elle indiqué en présentant mercredi son rapport à Berlin.

CORRUPTION CONTRE DÉMOCRATIE

Parmi les 180 pays analysés, la lanterne rouge revient à nouveau à l’Afghanistan, la Somalie, le Soudan du Sud et la Syrie. Tendanciellement, c’est en particulier les pays accordant une faible protection à la presse et aux ONG qui présentent un haut niveau de corruption, souligne Transparency.

Pour la présidente de Transparency International, Ferreira Rubio, «plus de corruption va de pair avec moins d’attention aux libertés des citoyens et à l’état de droit». L’indice dit également quelque chose sur l’état de la démocratie dans les pays étudiés: «quand nous luttons contre la corruption, nous luttons pour la démocratie».

L’indice de perception de la corruption ne mesure que les actes touchant le secteur public. La corruption dans le secteur privé n’est pas prise en compte.